Niki de Saint Phalle au Grand Palais, be there or be square

Niki de Saint Phalle, féministe s’il en est, grande gueule au joli minois, a investi le Grand Palais depuis le mois de septembre. Géniale créatrice des nanas, petites bonnes femmes colorées aux formes généreuses, l’artiste ne s’est pas contentée de mettre des couleurs dans l’art. Elle s’est également approprié le happening, le détournement et l’art par les balles (oui, oui, mais pas celles de ping pong, plutôt celles d’un fusil ou d’un revolver).

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Les créations de la belle sont aussi riches de détails que géniales à décrypter. Ses mises en scène demandent un minimum d’attention, quand il ne s’agit pas de déchiffrer en long, en large et en travers ses textes tour à tour narratifs, accusateurs ou déclaratifs. Niki de Saint Phalle jouait avec les mots comme avec la peinture, la sculpture et les objets du quotidien. Loin de caricaturer une certaine vision du féminisme, elle a su exprimer les idées qui fâchent aussi bien dans ses œuvres que dans ses tirades dithyrambiques dans des vidéos où elle crève l’écran (c’est bien la première fois que je regarde une vidéo jusqu’au bout dans une exposition, alors plusieurs..!).

Au final, alors que la représentation du mariage comme un deuil ou de l’accouchement comme une vulgaire expulsion pourrait en choquer plus d’un, cette rétrospective attire toutes les générations. Sur place, des classes de lycéens côtoient des têtes grisonnantes et tout ce petit monde de s’accorder en chœur : c’est une totale réussite ! Preuve en est que même Google lui rend hommage sur sa page d’accueil…

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