Stéphane Guillon en liberté (très) surveillée

Avis à la population et aux amateurs d’humour caustique, cynique, un brin dérangeant : Stéphane Guillon – Fanou de son petit nom, né dans un milieu favorisé, sans drame familial à raconter, sans
histoire tordue d’inceste ou de frère (noir, si possible) caché – est dans la place. L’humoriste borderline évincé de France Inter pour ses attaques répétées contre certains hommes politiques
(tous ?), et notamment un certain DSK qui aurait mal vécu ses propos “calomnieux”, poursuis sa route vers la critique acerbe et bien sentie, le plus naturellement du monde, semble-t-il.


Guillon en liberté (très) surveillée

Guillon sur scène, ce sont deux heures de pur bonheur pour qui aime la gouaille tapageuse, le piquant virulent et le politiquement incorrect. Politiquement… Oui, car bien sûr la classe politique
n’est pas épargnée… ooooh non !!! Sarkozy en prend pour son grade dans l’attente de “2012, la libération”, Carla est présentée comme un terrain ultra-balisé, Woerth est une âme d’escroc dans un
physique de prêtre (si je me souviens bien), j’en passe et des meilleures.

Deux heures de rire à ne pas mettre entre toutes les mains (avis aux deux spectateurs ayant quitté la salle en plein spectacle, certainement des potes de Sarko). Âmes sensibles s’abstenir :
Guillon n’épargne rien ni personne, nous parle des paralympiques et de la consécration de la petite bourgade de Tchernobyl qui a un nombre d’athlètes indécent par rapport à la France, de la
prison où les détenus ne vont tout de même pas se plaindre de se faire enculer alors qu’ils sont là pour infractions au code de la route, des cités dont la joliesse du nom est inversement
proportionnelle à la laideur du lieu…

Stéphane Guillon sur scène, c’est le pied de nez à une époque aseptisée où il ne fait pas bon élever la voix. On se demande d’ailleurs comment il n’a pas encore été incarcéré pour un motif
quelconque, histoire de faire taire ce trublion médiatique qui ose mettre le doigt là où ça fait mal et tape juste, systématiquement. Ca doit être ce qu’on appelle le talent…

One thought on “Stéphane Guillon en liberté (très) surveillée