London calling : c’est fou ce qu’on peut faire en un weekend outre-Manche..!

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Londres, capitale britannique, capitale de la mode exubérante, de la self-esteem (il en faut pour oser s’habiller comme ça !), de la culture rock et des expos monumentales… Londres et ses nuages, Londres et sa pluie, Londres et ses londoniens, Londres et ses français, Londres et ses pubs, Londres et ses clubs, Londres et ses disquaires… Londres la multiple, m’a accueillie le temps d’un weekend chargé, entre shopping musical et “culturation” décalée.

Au programme de ces quelques jours, deux évidences : l’expo Bowie – pour laquelle il n’y avait déjà plus de résa possible près de deux mois à l’avance – et la rétrospective Lichtenstein, master of pop art devant l’Eternel. Une troisième parce que “jamais deux sans trois” : Singin’in the Rain. d’habitude, les comédies musicales, c’est à Broadway, mais là je n’avais pas le temps de faire l’aller-retour. En option gravitationnelle autour de ces trois must do, un passage par un disquaire qui vend des pépites, du “mangeage” de cupcakes, de la dégustation de pâtisseries japonaises, Topshop because ils ont des slims tout doux et fichtrement confortables, Ping Pong parce qu’à Londres on mange des dim sums comme à Paris des crêpes (ou des chawarma, ou des sushis, ou un grec, selon le quartier dans lequel vous vous trouvez), Carnaby street parce que c’est beau toutes ces boutiques dans une rue piétonne et une manucure parce qu’on n’en a pas ici (humour !).

Commençons par le commencement avec l’expo Bowie. J’aurais pu vous la coller dans la rubrique “Culture Club”, mais voyez-vous je trouve que c’est quand même de l’exotisme de s’envoyer une expo à London. Et Bowie… c’est quand même Bowie !!! Pour tout vous dire, j’ai même fait la connaissance d’une fille qui venait exprès pour ça (ça s’appelle le “manque de condensation des événements”) ! Bref, Bowie… Entrée dans l’univers du génial schizophrène du rock. Bowie, c’est un cas d’étude pour tous les psys de Londres (puisqu’on y est) à Kinshasa (j’aurais aussi bien pu dire Zanzibar), de l’Arctique (attention à la prononciation) à l’Antarctique (idem, entraînez-vous et revenez me voir après) : à chaque période de sa carrière correspond un personnage différent. L’influence d’Aladdin Sane et Ziggy Stardust sur des générations de fans plus ou moins punks, plus ou moins rock, avec plus ou moins de personnalité (copier un symbole est-il un acte de rébellion ou la technique du mouton borderline qui se choisit un modèle un chouia – bon ok : un gros chouia – différent ?) n’est plus à démontrer. Et voilà que cette exposition, sobrement intitulée “Bowie is” s’attache à faire ressortir les multiples facettes d’un artiste qui s’est affranchi des règles et en a fait un mode de vie à part entière… “Bowie is”… un titre fichtrement bien choisi puisque le caméléon n’est jamais là où on l’attend et devient autre au gré de ses périodes (et non, ce n’est pas un anglicisme !). Rien que pour vos yeux : costumes, vidéos, sons, photos, lettres, partitions… Attention toutefois à ne pas vous laisser submerger par la masse (jouez des coudes à la londonienne et faites-vous respecter, bon sang !).

Deuxième étape (mais pas dans l’ordre chronologique) : Lichtenstein. Avouez que passer du schizo du rock à une figure du pop art, fallait y penser. Quoique… c’est tout de même plus logique que d’enchaîner avec, disons, des tableaux de la Renaissance (même si je pense que je pourrais tout aussi bien vous trouver un rapport là aussi)… Lichtenstein, c’est le Prince of Pop (art), juste après le King Warhol. L’homme aux cartoon paintings est moins connu pour ses sculptures (si,si), ses trompe-l’œil (même si je parie que vous avez déjà vu ses fameux miroirs), encore moins pour ses noir et blanc et sa période japonaise. Tout un tas d’œuvres que vous n’aviez jamais vues se retrouvent comme par enchantement réunies au sein de la très moderne Tate. Une rétrospective qui colle la honte à celle qui a eu lieu à la Pinacothèque de Paris il y a quelques années. Shame on us, Frenchies, c’est limite un crime de lèse-majesté (rapport au Prince of Pop). On déambule donc dans pas moins de 12 salles aux ambiances différentes, aux influences variées, aux symboles divergents. Trait enchanteur de l’homme aux Ben-Day dots qui a su naviguer entre les paysages et la BD, entre le “classique” (tout est relatif) et les hommages à Picasso & Co.

Pour rester dans le culturel, rdv fut pris pour aller se faire arroser par la troupe de Singin’ in the Rain. Le “you may get wet” des billets aurait dû s’intituler “you will definitely get wet”, tant les artistes prennent un main plaisir à faire valser l’eau de la scène en direction des premiers rangs. Un déluge s’abat sur eux, ils veulent juste vous en faire profiter. Donc prévoir ciré, parapluie (ah bah non : une dame a ouvert le sein et s’est fait rembarrer) ou chapeau (plus sûr). Les moins téméraires opteront pour le masque de plongée, up to them! Sur scène, donc une histoire qu’on connaît tous – et pour les autres, pas d’inquiétude : c’est simple, limite téléphoné, même votre petit neveu anticipera la fin sans problème -, des chanteurs/danseurs (ben oui : c’est une comédie musicale on vous a dit !) et en background (non, pas “backroom”, “background”), un orchestre. Tournez la tête : sur de petits écrans, vous apercevrez le chef d’orchestre en plein travail ;  c’était juste pour qu’on aperçoive sa bobine quelque part, parce qu’honnêtement personne ne regarde). Back to the 50’s avec entracte sur fond d’Häagen-Dasz (on aurait préféré du vintage, mais bon, on n’arrête pas le progrès) et cocktails précommandés (pourquoi on n’a pas ça en France ???). C’est bluffant – mais moins que le Cirque du soleil, faut pas déconner non plus -, ça fait passer une bonne soirée et ça met de bonne humeur. What else..?

Mais Londres, ce n’est pas que ça ! Londres, ce sont aussi les appartements improbables pour les exhibs en puissance, avec open view sur la rue ; ce sont les vieilles guimbardes qui font écho aux dernières Jag ; ce sont les londoniennes qui n’ont pas froid aux yeux (ni ailleurs !), ce sont les métros propres (et oui : c’est possible, comme les rues, d’ailleurs – mais comment font-ils ???) ;  ce sont les rues sans cesse bondées (travaillent jamais, les anglais..?) ; ce sont les voitures qui ne roulent pas du bon côté et que tu évites de justesse grâce à ce vieux réflexe qui fait que, quand tu traverses, tu finis toujours par regarder des deux côtés (God bless my parents!)… Et puis Londres c’est aussi l’humidité et le froid qui te prennent aux tripes en plein mois de mai. Mais ça, on avait dit qu’on n’en parlerait pas, alors, oups !, on oublie…

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