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Lichtenstein se fait Beaubourg / Lichtenstein does Beaubourg

Roy Lichtenstein est sans conteste l’un de mes artistes préférés. J’aime ses toiles inspirées des comics, découvertes pour la première fois il y a… bien des années alors que je faisais du baby-sitting chez des gens dont on ne peut plus douter du goût. Appréhender l’art d’une façon ludique et avec un référentiel à la bande dessinée est un luxe abordable et un privilège certain. Out le classicisme où la beauté s’impose comme mètre-étalon. Pour moi, Lichtenstein, c’était Picasso, les gueules cassées en moins

Inutile, donc, de préciser à quel point je suis à l’affût de expositions consacrées à cet artiste dont je rêve de m’offrir une toile ou une sculpture (un jour, quand je serai devenue millionnaire…). J’ai d’ailleurs pris un certain plaisir à pouvoir fanfaronner en disant en mai dernier « je suis allée à Londres pour voir les expos Bowie et Lichtenstein« . Ça change du « je suis allée à Londres pour aller chez Topshop et Selfridges« …

Retour à Paris, ici et maintenant. Beaubourg consacre une exposition à Lichtenstein. La première rétrospective de l’artiste en France. J’émets une petite réserve étant donné que j’avais vu une exposition sur Lichtenstein à la Pinacothèque il y a quelques années, mais passons… Comme d’habitude, la communication est à la hauteur et tout le monde est au courant.

Première surprise : il n’y a pas de file d’attente. Un jeudi. A 18h. On est bien loin de l’expo Dali… C’est plutôt une bonne nouvelle : je n’aime pas partager les artistes avec le petit peuple… C’est mon expérience, et j’entends bien qu’elle soit à moi (me, myself and I)… Seconde surprise : à peine a-t-on franchi l’entrée de la première salle qu’on se retrouve déjà à la sortie (non, je ne suis pas de Marseille). On traverse cette exposition en un clin d’œil, comme un rêve habité de fantômes aux courbes et mouvements fluides.

L’univers de Lichtenstein a cela de particulier qu’il est ultra-graphique, que les mouvements et les couleurs se répondent d’une façon exceptionnelle, définissant une ambiance propre à l’artiste. On reste sur sa faim, avec l’envie d’en avoir plus, se s’immerger dans ce monde pop aux allures de pays des merveilles.

Oui, cette rétrospective déçoit dans le sens où le rapport nombre d’œuvres / prix semble un brin déséquilibré (13 euros, tout de même !). Mais on apprécie de découvrir des œuvres qu’on n’avait jusque-là jamais vues en vrai. Et on regrette que plus d’espaces n’ait pas été laissé aux estampes japonaises…

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Undeniably, Roy Lichtenstein is one of my favorite artists. I love his paintings inspired by comics that I discovered… years ago, while doing baby-sitting for people whose taste you can’t have doubts about. Getting to art in a playful way, with references to comic books is a luxury one can have. Done with classicism where beauty is the standard. For me, Lichtenstein was Picasso without the smashed faces

Hence, it is unnecessary to say I keep alert on any exhibition of this artist, dying to buy a painting or sculpture by him (one day, when I’ll become a millionnaire…). I eventually had a certain pleasure last May saying « I’m going to London for the Bowie and Lichtenstein exhibitions » instead of « I’m going to London to go to Topshop and Selfridges« …

Back to Paris, here and now. Beaubourg is presenting a retrospective dedicated to Roy Lichtenstein. The first in France, they say. Even though I remember going to an exhibition at the Pinacothèque only a few years ago… As usual, the communication around the event was massive and everybody knows about it.

Surprise number one: there is no line. A Thursday. At 6pm. Far from the Dali exhibition… It’s good news: I don’t like to share artists with the people… It is my experience and I want it to remain unique to me (me, myslef and I)… Surprise number two: as soon as you get inside the first room, you’re already going out. You get through this exhibition as in a dream inhabited by ghosts with smooth movements and curved shapes.

Lichtenstein’s universe has a particularity: being ultra-graphic, the movements and colors respond to each other in an amazing way, defining an atmosphere very special to the artist’s work. You hope for more, you want to dive into this pop world that is like a wonderland.

So yes, this exhibition is disappointing in the sense that the ratio between the number of art pieces and the price seems a bit disproportional (13 euros..!). But we appreciate to discover pieces never seen before. And we regret the Japanese period hasn’t been given more space…

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