Les vendanges de l'avenue Montaigne

Jeudi 18 septembre, l’avenue Montaigne s’est mise aux couleurs des vendanges pour une manifestation qui s’est imposée comme
l’événement chic la rentrée depuis sa création il y a 18 ans. Tous les deux ans, le Comité Montaigne organise une soirée placée sous le signe du luxe. Les enseignes les plus prestigieuses de
l’avenue Montaigne et de la rue François 1er ouvrent leurs portes jusqu’à 22h30 pour accueillir le Tout Paris venu déguster champagne et grands vins.

Invitée par une amie au cocktail donné chez Valentino, je ne pouvais qu’accepter de troquer mon uniforme de grand froid (combien de degré peut-on perdre
dans une journée..?) jean-pull-baskets pour une petite robe bustier noire du plus bel effet à laquelle j’avais assorti mes craquantes petites chaussures à brides (toutes nouvelles), dont je vous
parlerai dans un autre billet. Jolie écharpe autour du cou, j’étais prête à arpenter l’avenue, car, comme chacun sait, si on a vaguement l’idée d’où ça va commencer, on ignore toujours ou cela va
finir.

Cette soirée a vite commencé sur le thème du comique de répétition. Nous avions donc rendez-vous chez Valentino, jusqu’à ce que, à peine l’avenue Montaigne
en ligne de mire, mon amie ne reçoive un mail lui annonçant que tout commencerait finalement chez Blumarine. Stop, chauffeur! nous nous arrêtons là.
Descente de la voiture (ça fait toujours un joli petit effet d’arriver avec un chauffeur) devant des trottoirs bondés. Direction la boutique Blumarine
nous étions attendues. A peine arrivées, on nous annonce que l’ambiance n’est pas terrible et, effectivement, c’est… un peu… calme. Oui, voilà, on retiendra l’adjectif « calme ».

De l’autre côté de l’avenue, c’est tout le contraire: musique à fond, Block Party sur les platines (j’aime étaler ma culture musicale et gagner les blind tests…). Nous décidons de nous diriger
vers la boutique Valentino, où le programme est bien plus prometteur. En chemin, nous croisons des ahuris éblouis par le jeu de spots éclairant l’immense
affiche Ralph Lauren (sans rire: des spots..!) et de jeunes étrangères ayant quelque peu abusé du champagne coulant à flots. Décidément, il faudrait
interdire l’accès à ce type d’événement aux jeunes écervelées en mal de sensations fortes. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, peut-être, mais il est certain qu’il est dangereux pour
l’image.

22h15. Nous arrivons chez Valentino. « Invitation SVP ». Evidemment! Pas grave, puisque nous avons le sésame qui ouvre toutes les portes. Et là, SURPRAAAÏSE!
les Putafranges, qui mixaient il y a quinze jours pour lors de l’ouverture de la boutique Liu Jo. Et dont je vous
reparlerai d’ici quinze jours puisqu’elles mixeront à une soirée très privée que je ne manquerai pas de vous raconter en détails. Toujours aussi sympas, toujours aussi souriantes.

Valentino, c’est un peu comme une caverne d’Ali Baba: robes de soirées, fourrures aussi douces que mes peluches de gamine (j’entends d’ici les cris
d’orfraie des afficionadas de la fourrure), escarpins qu’on a envie de chausser illico… J’ai craqué sur un petit blouson-doudoune léger comme une plume qui coûte presque deux fois ce que je
gagne dans le mois. Il n’y a pas à dire: les vendanges de l’avenue Montaigne, c’est loin des vendanges dans le bordelais…

23h, le set des Putafranges est terminé et c’est devant la boutique qu’elles viennent nous rejoindre pour une petite cigarette (elles, pas moi, hein!) avant de se rentrer. Pour nous, la soirée
n’est pas finie. Nous nous dirigeons vers le Plaza Athénée pour un débrief devant un bon cocktail. Manque de chance, le portier filtre et commence par nous dire que le bar est plein. Soit.
J’appelle notre chauffeur pour qu’il vienne nous récupérer. C’est alors que le portier s’avance vers moi et m’explique que nous pouvons entrer: il souhaitait simplement éviter que la folle
furieuse arrivée en même temps que nous n’entre. Je rappelle le chauffeur, lui dit que nous allons rester. Mais voilà: le bar était réellement bondé. Donc demi-tour tout le monde, re-rappel du
chauffeur (quand je vous parlais de comique de répétition).

Exit les vendanges et les boutiques de luxe, c’est vers le Pershing Hall que nous nous dirigeons. Pour certains, l’événement a été prétexte à un excès de vin et de champagne, quant à
nous, c’est d’un bon cocktail non alcoolisé que nous avons envie. Et c’est devant le mur végétal que j’ai siroté un Red Bubbles après avoir descendu le tapis rouge de l’avenue Montaigne. A dans
deux ans..!

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