Le sperme, anti-dépresseur naturel par excellence
Les américains ont tout compris : plutôt que de sponsoriser l’industrie pharmaceutique, ils ont choisi de se pencher sur le cas du sperme, véritable anti-dépresseur. Oubliez les capotes et allez au bout de vos fellations car c’est le sperme qui vous rendra heureuse.En effet, des chercheurs de l’Université d’Albany ont démontré que les rapports sexuels non protégés remontent le moral de la gent féminine, rien que ça ! Bien évidemment, le professeur Gallup, à l’origine de cette recherche pour le moins farfelue (fallait y penser quand même ! Vous imaginez la thèse de doctorat : “Comment le sperme agit sur l’état dépressif féminin”…?), a confirmé qu’il ne fallait pas pour autant prendre des risques en s’adonnant aux joies du sexe sans se protéger. Bon, alors on fait quoi ? On crée une fiche sur AdopteUnMec en expliquant que, pour raison médicales, on cherche un partenaire de jeu exclusif ? Note pour plus tard : penser à ajouter une photo de l’ordonnance de Prozac pour prouver qu’on ne raconte pas n’importe quoi…
Voilà qui vient tout de même contredire le très sérieux risque de se choper un cancer de la gorge en pratiquant la fellation. Ca, le professeur Gallup n’en parle pas : selon lui, le sperme par voie vaginale ou orale est bon pour le moral. Oui, mais alors “et pour la santé” ? Je veux dire, en général..? Bientôt, il va falloir choisir entre soigner sa dépression ou son HPV…
Cependant, la grande inconnue reste la dépression masculine. En effet, le prof Gallup – soit qu’il n’ait pas jugé pertinent de se poser la question, soit qu’il soit un peu homophobe sur les bords – ne semble pas s’être posé la question de l’effet du sperme sur les hommes. Parce que bon, au final, il n’y a pas que des dépressives, les hommes aussi ont droit à leur dose de blues… On imagine pourtant difficilement une telle théorie diffusée aux Etats-Unis (comme dans beaucoup d’autres pays, faut pas leur jeter la pierre non plus !) : “si vous êtes atteint de dépression chronique, pensez à la sodomie”. Ambiance…
Rassurez-vous, cette étude date un peu beaucoup puisqu’elle est sortie en 2002 et qu’entre-temps d’autres y sont allés de leurs arguments opposés. Notamment Kathryn Clancy, officiant à l’Université de l’Illinois, qui, elle, soutient que selon ses études les femmes utilisant pas ou peu de capotes sont plus souvent soumise à la dépression. Tiens, c’est marrant, ça : d’un côté un homme qui prône les effets salvateurs du sperme, de l’autre une femme qui dénonce son influence néfaste sur le moral des femmes. Et toujours aucun des deux pour s’occuper des hommes !