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La fan de chats qui se prenait pour une journaliste…

Des mois que je n’avais pas publié. La vie est ainsi : on n’a plus le temps. On travaille, on court, on a une vie sociale (si, si !) et on change de priorités. Après une année… « dense »… me voilà de retour. Et comme à chaque retour, je reviens avec un coup de gueule. J’avoue que je n’avais pas prévu de faire ça aujourd’hui : ma to-do list s’allonge à chaque instant, je ne sais déjà plus comment gérer les impératifs, mais là, là… Je ne pouvais pas laisser passer !

Depuis quelque temps, je suis un réseau social innovant (oui, c’est quand même un peu mon métier). Un réseau qui fait du bien à ses utilisateurs. C’est important, un réseau utile. C’est d’autant plus important quand il s’adresse à des personnes qui sont dans une forme de détresse. Ce réseau – dont je ne vais pas vous faire la pub ici même s’il le mérite, mais là n’est pas le sujet de cet article -, c’est My Hospi Friends. Un réseau social qui permet aux patients hospitalisés de se rencontrer pour sortir de leur isolement. L’idée est belle, généreuse et surtout elle répond à une problématique réelle.

Et ce matin, une apprentie-journaleuse (je ne peux pas utiliser le terme journaliste à propos d’une demoiselle qui passe son temps à démolir tout ce qu’elle a le malheur de lire ou voir passer sur la Toile s’amuse à dézinguer ce réseau. A commencer par un « Pourquoi ne l’ont-ils pas appelé «Mes hôpitamis» ou «Résôpital» ? » Peut-être tout simplement parce que personne n’a envie d’utiliser un réseau social qui ressemble à un nom de Bisounours ou, pire, de médicament. Elle nous explique ensuite que les patients pourraient tout aussi bien contacter « leurs proches qui feraient mieux de se bouger pour venir les voir »…

J’aime assez l’idée d’une journaleuse qui n’a jamais dû mettre les pieds à l’hôpital plus de cinq minutes en train d’expliquer aux patients longue durée ou atteints de maladies chroniques que leurs proches sont nuls. Mademoiselle Gé. a l’air d’oublier que l’ensemble de la population a un travail, des obligations, une famille parfois (et pas simplement un chat à revendre sur Le bon coin). Que les entreprises sont compréhensives mais qu’il est compliqué de prendre sa demi-journée quotidienne pour passer du temps avec un proche hospitalisé. Que les employeurs sont la plupart du temps compréhensifs lors d’un accident, mais que si la situation se prolonge ce serait mettre leur entreprise en péril que de laisser leurs employés passer du plein-temps au mi-temps sans les affecter financièrement pour leur permettre de « tenir la main » de l’hospitalisé qui n’a peut-être pas envie d’entendre parler des prochaines vacances qui s’organiseront sans lui.

La réalité de la vie, Mademoiselle Gé., c’est que nous avons tous une famille, des amis, mais aussi – pour la plupart – un travail et une vie. La réalité c’est qu’une fois passée la période de détresse suivant un choc, une fois que la vie est hors de danger, on ne peut pas passer son temps au chevet d’un proche à l’hôpital pour le divertir, mais on ne vous empêche pas de vous reconvertir pour distraire les patients hospitalisés, cela vous éviterait d’écrire de sombres conneries pour vous faire mousser.

L’article paru hier soir sur Ecrans (Libération) n’a rien d’un article. Il n’a ni début ni fin. Il ne cite aucune source. La journaleuse aigrie même pas pris le temps de demander à un utilisateur ce que ce réseau lui apporte – ou pas, d’ailleurs, laissons-les parler. Une fois de plus, elle fait état de son manque de connaissance total des réseaux sociaux, déjà relevé à propos de Google+. Un petit conseil : restez-en aux chats, vous semblez mieux maîtriser le sujet…

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