Tokyo-style part 1: le choc des cultures

Quelle destination autre que Tokyo une trendsetteuse pouvait-elle choisir pour se
changer les idées et voir le monde, comprendre: faire un mega-break l’espace de quelques jours? C’est donc en moins de trois semaines que j’ai trouvé une complice, le billet pas cher (et oui,
c’est encore possible) et l’hébergement chez un charmant américain qui, étant en vacances, nous a laissé ses clés et sa chambre. Direction Tokyo, ville dont la démesure fait à la fois peur et
envie, melting pot culturel en ébullition permanente.


Premier contact avec la capitale nippone après pas moins de 20 heures de voyage. Tout était trop beau pour être vrai. Flashback: au départ de CDG, un abruti fini a
laissé ses bagages devant MA porte d’embarquement. Temps de réaction de la sécurité + temps de réaction des passagers tous prêts à embarquer = retard au départ donc retard à l’arrivée pour notre
correspondance à Zurich. Vous est-il déjà arrivé d’attendre, inconfortablement installé dans votre siège, que des passagers en corresopndance arrivent pour que votre avion décolle? A moi, oui,
sauf que cette fois-ci l’avion de la Swissair au départ de Zurich pour Tokyo ne nous a pas attendu. Et pourtant nous avons atterri AVANT le départ du vol. Merci la Swissair. Donc vol pour
Francfort (un peu plus d’une heure de battement), puis attente de plus de 5 heures avant de reprendre un vole pour Tokyo. Note: penser à un coup de gueule.



Retour sur l’arrivée. Dès la sortie de l’avion, c’est immersion totale: impossible de lire ce qui est écrit (bon, allez, je mens un peu, là, parce qu’il y a les sous-titres), et succession de messages incompréhensibles dans les hauts-parleurs. Le choix le plus
simple s’avère le plus judicieux: suivre le mouvement des occidentaux. Passage de la douane, où je n’ai pas été capable de donner l’adresse exate où nous allions habiter, mais où j’ai brandi
fièrem
ent le google map en ma possession, récupération des bagaes et là… grand moment de solitude face au plan de métro. Peu importe: méthode Assimil en
main, je me dirige avec aplomb vers le guichet rose pour achter mon sésame: le PASMO!


Deux heures plus tard, traînant nos valises sur le bitume tokyoïte, nous avons passé la porte de l’appartement. Ouf! Et histoire de nous immerger dans la culture japonaise, nous sommes
immédiatement redescendues pour un petit dîner plein de surprises. Pas toujours bonnes, les surprises. Quand la majorité des restaurants de Tokyo mettent des « sculptures » de leurs plats en
vitrine ou tout du moins des photos sur les menus, lesquels menus sont généralement écrits en japonais mais aussi en alphabet occidental, le choix de ma complice s’est porté sur LE restaurant de
la rue où tout était écrit en hiéroglyphes (z’en faites pas: je sais bien que c’est chez les égyptiens – second degré, on dit) et pas l’ombre d’une photo à l’horizon. Pas froussarde, je sors ma
méthode et demande un Udon. Pas de bol, z’en ont pas, mais du ra-men, si. Bon, Assimil m’explique que ce sont des nouilles fines dans un bouillon, je me lance.

J’aurais pas dû! Ca sent l’oeuf pourri. Normal: un oeuf bouilli flotte dans mes nouilles. Note pour plus tard: ne jamais prendre un plat avec de l’oeuf bouilli. Par
respect (je m’adapte aux coutumes, et les japonais sont connus pour ça), je mange. Après 10 minutes de supplice à regarder le poulet frit de ma voisine, je m’habitue (ou comment perdre toute
sensation au niveau du palais pour éradiquer le mauvais goût).
 



Mais pas le temps de s’apesantir sur cette expérience malheureuse: une folle nuit nous attendait déjà. Juste le temps de filer sous
la douche et de sauter dans un taxi pour arriver au bar où nous attendaient des party boys tokyoïtes. Quelques verre
s pour commencer dans ce bar bien connu
des expats (d’ailleurs, nos amis sont les seuls japonais du lieu), avant de passer par le Féria où de jeunes occidentaux (très jeunes et très occidentaux, mais je suis bien a Tokyo..?) se
trémou
ssent alors qu’à cet étage il ne faut pas danser (sic!). Accessoirement, la pina colada est bonne, ce qui est un gage de qualité. Tellement bonne, en
fait, que j’en reprends une, tien.

Pensant nous faire plaisir, et parce que la France est le comble de la hype au Japon, nos nouveaux amis, qui se sont multipliés entre-temps, nous emmènent au
Velours, club, je vous le donne en mille… FRANCAIS!!! Mais je ne peux qu’aimer cet endroit grâce à son charmant videur qui a fait sa mauvaise tête car je n’avais pas ma carte d’indentité sur
moi. Oh bah ça alors! me demander encore ma carte d’identité alors que j’ai… enfin, bref… Je lui ai fait une belle déclaration d’amour au monsieur! Le lieu est atypique, à mi-chemin entre une
maison de passe et un fumoir. Je suis sidérée de voir qu’ici on fume en toute liberté. Mais on est loin de ce que Paris subissait avant le 1er janvier 2008. Je souffre en silence, et surtout loin
de ces suicidaires au long cours.
Mon nouvel ami japonais a l’air d’avoir une idée derrière la tête qui ne correspond pas à mes envies du moment. Je lui annonce donc joyeusement que je suis toute excitée car mon amoureux et moi
avons décidé de nous marier. Changement de cible, je n’ai pasq eu le temps de prévenir ma complice de voyage qui dit qu’elle est sans attaches. Ouch! Parfois un petit mensonge fairt des
miracles…

3 heures du matin. Pour nous il n’est finalement que 19h. Raisonnables, nous décidons de nous soustraire au groupe au grand désespoir de notre ami qui avait visiblement décidé de consommer de
la parisienne ce soir. La nuit ne fait pourtant que commencer. Tokyo ne dort jamais, et cette idée vient se loger dans ma pêtite tête bien fatiguée. Je réalise que les prochains jours ne seront
pas de tout repos. Dieu de la hype, protège-moi de l’insomnie: j’aurai besoin de toutes mes forces pour ce marathon trendy.

3 thoughts on “Tokyo-style part 1: le choc des cultures