Soirée nomade à la Fondation Cartier : moderne, l’art !

A tous ceux qui n’y étaient pas : la soirée nomade du 13 mai à la Fondation Cartier avait des airs de provoc’ plutôt sympathiques. Non pas que j’aie anticipé ce
que j’allais voir : je suis comme ça, moi, je ne regarde pas ce qui m’attend à l’avance. J’aime être surprise. Je préfère découvrir une page blanche qui se remplit devant mes
yeux
plutôt que lire les critiques, les résumés et autres notes qui vont me “mettre dans l’ambiance” dans le meilleur des cas, me raconter l’histoire dans le pire. (le meilleur exemple
en étant le cinéma : jamais vous ne me verrez lire les critiques, les synopsis en long, en large et en travers…)

Passons et revenons au cœur du sujet : la soirée nomade que vous avez vraisemblablement loupée.

Lundi 13 mai, fin de journée ensoleillée, les gens retrouvent un semblant de sourire dû au ciel clair, d’aucuns se pressent devant la Fondation Cartier, habituellement fermée le lundi, mais
accueillant ce jour-là l’une de ses soirées nomades. Vous ne connaissez pas les soirées nomades ? Ce sont des soirées organisées autour de
l’exposition du moment. Non pas pour la visiter, mais pour “inspirer” une réunion d’artistes qui vont réaliser des performances.

Me voilà donc devant un écran, mal installée (oui, je peux le dire : les bancs en bois ça peut être sympa, mais pas quand l’assise fait 20 cm et qu’on a les pieds dans le vide), à visionner des
photos qui succèdent à des extraits de vidéos racontant ainsi la vie des Modlins. Un film réalisé par Sergio Oksman.
Non, je ne connaissais pas, mais maintenant je sais…

Pour la suite, on remonte à l’étage. Et voilà qu’entre en scène Gary Stevens. Gary Stevens doit être un peu
schizophrène à force d’interpréter plusieurs personnages qui ne sont différenciés que par un accessoire (barbe, chapeau, perruque, lunettes, oreilles de chien – si, si !).

Et enfin, Ursula Martinez. Contrairement à beaucoup d’hommes, je ne l’avais jamais
vue. Ni son hanky panky show, un doux mélange en magie et strip-tease. Imaginez un peu. Vous ne voyez pas..? Alors regardez ici :

Ursula Martinez, ça a un peu été la bouffée d’oxygène de la soirée : une femme aux répliques aiguisées, drôle, sympathique, witty (non, je ne traduirai pas : c’est exactement
l’adjectif qui lui convient. Et pour les non-anglophones un peu flemmards, c’est par ici). On rit.
Vraiment. Du début à la fin. Et c’est suffisamment rare pour être remarqué. On retiendra tout de même, pour résumer sa performance et faire un peu de teasing, qu’on y a vu des seins, une
chatte et une bite de 19 cm
(ce n’est pas moi qui le dis !!!).

Au final, ce genre de soirée surprend par son éclectisme et son originalité. On parcours différents univers, on migre d’une salle vers l’autre
en apercevant en route les œuvres exposées (en ce moment Ron Mueck – relativement dérangeant) et en ne voyant pas le temps passer. C’est aussi ça, l’art moderne !