Salon du vintage

Depuis le début de semaine, j’ai un nouveau marque-page: le flyer du salon du vintage, première édition à Paris. A lui tout seul, ce flyer me fait rêver:
robes taille de guêpe, fauteuil Ball Chair… tout un univers qui m’interpelle et en appelle à mon sens de l’esthétique rétro. Il était donc inévitable que j’aille faire un tour rue de Richelieu
pour ce premier salon du vintage en France.

Dès mon entrée au salon Richelieu, je suis tombée nez à nez avec des petites robes Courrèges so 60s. Oranges, vertes, blanches… un monde de fantaisie à la touche intemporelle. Car qui
a aimé Courrèges aimera toujours ces créations symboliques de la marque qui a su jouer avec les formes géométriques et les couleurs pimpantes. « Pimpantes », un bien joli mot pour décrire cet
univers si particulier, en-dehors des codes usuels de la mode. Une marque qui a gardé le même esprit en traversant les décennies. 

Puis en avançant un peu, je suis arrivée dans un monde à part. Pas de pièces bien rangées par couleurs (n’avais-je pas précisé que le visiteur se fait directement happer par les
collections de Didier Ludot?), mais des portants croulant sous des robes chamarrées, des imprimés fleuris ou psychédéliques, des robes brodées de perles, et même un Mae West Sofa, dessiné par
Salvador Dali dans les années 30 et qui irait si bien chez moi (en poussant un peu les murs)…

C’est alors que je l’ai vue, au milieu de jupes, robes, tops, boléros et autres vestes: une jupe Yves Saint-Laurent d’une coupe… Imprimée papillons blancs sur fond noir, longueur juste sous le
genou, mais avec des fentes savamment placées pour dédramatiser le côté un peu trop sévère. Ni une ni deux: je l’enfile par-dessus le jean que je descends après (c’est mon côté Mac Gyver quand il
n’y a pas de cabine). Et là, c’est le drame: le 38 d’autrefois n’est pas le 38 d’aujourd’hui, et le joli plissé plat qui devrait se placer sur le ventre s’est transformé en plissé ballon. Je n’ai
pas le choix: soit je perds 3cm, soit je la fait reprendre. A 120 euros, j’hésite…

A l’étage, je repère une chaise en plexi arc-en-ciel. Si seulement j’avais plus de place chez moi… Et puis viennent les robes du soir et fourrures d’un grossiste qui, le temps d’un salon, s’est
transformé en receleur de merveilles. Des bibis en poils de bêtes, une petite veste en alpaga Azzaro, et cette robe magnifique que ma mère va essayer malgré un cynique « c’est un petit 36 » de la
vendeuse. Pas de bol, Mademoiselle: non seulement ma mère rentre dans votre « petit 36 », mais en plus la robe n’est même pas près du corps. Bleu foncé, brodée de perles argent, c’est un
bijou.

Finalement, je suis repartie du salon avec un seul regret: qu’il n’y ait pas eu plus de choses, que ça n’ait pas été mieux organisé, parce que finalement j’ai eu le sentiment de me
retrouver dans une friperie et que ces pièces de collection méritent mieux. Yves Saint-Laurent, Léonard, Pierre Cardin, Courrèges, Chanel, Dior, Balenciaga, en vrac sur des portants, ça fait mal
au coeur. Dommage aussi, le peu de choix en matière de lunettes. Mais bon… si j’avais eu un compte en banque mieux fourni, nul doute que j’aurais fait une razzia en bonne et due forme.

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2 thoughts on “Salon du vintage

  1. J’ai hésité entre Backstage et le salon du vintage, mais j’avais des copines à voir sur backstage, alors j’ai opté pour la 1ère solution. Tu n’es pas la seule à être revenue déçue. Quelques copines ont eu la même impression que toi. Mal organisé et trop brouillon. C’est bien dommage car il y avait de belles pièces !!