Quelques règles de base du community management


Community management
Vous le savez (ou pas, d’ailleurs), depuis un peu plus d’un an j’ai transformé l’essai et je suis passée de blogueuse dilettante (ici) à blogueuse
professionnelle
(si tant est que cela existe) / community manager / chef de projet en stratégie digitale. Il semblerait donc, au vu des courbes de
statistiques que j’édite chaque mois pour récapituler un peu tout ce petit monde (je gère quand même dix blogs au quotidien, avec l’aide précieuse de mes stagiaires sans qui je ne serais rien –
c’était la minute remerciements, j’en profite parce que l’Oscar c’est pas pour demain), que je sois désormais qualifiée pour vous donner deux-trois trucs de base concernant les réseaux
sociaux
sans qu’on me taxe d’amateurisme.

 

1. Pour un demeuré l’internaute tu ne prendras point

Explication de texte : depuis qu’on voit fleurir des apprentis community managers de tous côtés, avec un penchant certain de la part
d’aspirants-communiquants-qui-ne-trouvent-pas-de-taf-à-la-sortie-de-l’école pour l’auto-proclamation community manager, on trouve de tout et de n’importe quoi, en ignorant ce
principe simple : l’internaute ne prend pas tout ce qui est dit sur la Toile pour argent comptant. Vanter les mérites de telle marque ou tel produit en se faisant passer pour un utilisateur
lambda ne dupe personne (dans une certaine mesure).

 

2. De véritables informations du dispenseras

Explication de texte : dans la lignée du premièrement, mieux vaut ne pas prendre le lecteur pour un décérébré qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez.
Pour être lu (d’abord) et suivi (ensuite), il faut apporter un plus. Faire l’éloge d’une marque, ça s’appelle de la pub. Apporter des informations pertinentes et vérifiables (si l’envie prenait
vos lecteurs de le faire), c’est autre chose. Et c’est ce qui fait la différence.

 

3. Aux autres tu t’intéresseras

Explication de texte : vous voulez qu’on vous suive ? Qu’on vous mette plein de petits commentaires partout ? Qu’on vous retweet ? Qu’on partage vos liens ? Qu’on like vos
articles ou votre page ? Commencez par vous intéresser aux autres, à leurs articles, à ce qui se dit. Partager les infos qui vous ont plu. Suivez les comptes qui ont trait à la même thématique.
Dans community manager, il y a “community”, c’est-à-dire “communauté”. Il ne s’agit pas que de vous !

 

4. Des messages simples tu diffuseras

Explication de texte : les articles à rallonge, on les lit sur papier, pas sur écran. Les termes qui demandent d’avoir un dico à portée de main (soit-il numérique), c’est
fatiguant et ça représente une perte de temps massive. Alors faites simple, léger, aéré, concis. L’internaute n’en a que faire
des détails. S’il en veut, il poussera la recherche sur des Wikis ou des sites institutionnels.

 

5. Ton audience tu connaîtras

Explication de texte : communiquer via les réseaux sociaux implique de connaître sa cible pour mieux l’atteindre. Comme pour toute
communication, il faut identifier une population, s’adapter à son fonctionnement, à ses habitudes, à ses centres d’intérêt, à ses codes. On ne s’adresse pas de la même façon à
des ados fans de jeux vidéo qu’à des quadras férus de business strategy. Le langage des uns n’est pas celui des autres. A vous de faire avec. De même, à vous de déterminer à quel
moment poster. Vous visez des ados ? Il y a de fortes chances pour qu’ils soient en cours en journée. Misez donc sur la fin de journée. Un message posté trop tôt ou trop
tard
vous fera potentiellement perdre une part importante de votre audience.

 

6. En bon français tu t’exprimeras

Explication de texte : le langage kikoolol n’est pas de mise en community management. Certes Twitter vous limite à 140
caractères
, mais ce n’est pas une raison pour donner dans la syntaxe “djeun’s”. Au contraire, c’est à vous de trouver la formulation adéquate pour dire l’essentiel en peu de mots.
L’exercice n’est pas si simple et exige une réelle maîtrise de la langue (orthographe et grammaire comprises). D’autant plus que personne n’est à l’abri d’une
faute de frappe. Alors si elle s’ajoute aux fautes de français…

 


Réseaux sociaux
7. Les bons
réseaux tu utiliseras

Explication de texte : savez-vous qu’en France il y a plus de 20 millions d’utilisateurs de Facebook et seulement 2,4 millions d’utilisateurs de
Twitter ? Inutile donc, de vous focaliser sur le micro-blogging et de l’intégrer systématiquement à vos stratégies si votre thématique ne s’y prête pas.
Facebook, c’est le réseau perso, celui que tout le monde utilise pour rester en contact avec ses amis. Twitter, ce sont surtout les pros qui s’y collent, avec
une petite préférence pour les médias, le multimédia, les sphères d’influence… Alors si vous devez améliorer l’image de la choucroute de la mère
Denis, demandez-vous s’il est judicieux de passer du temps sur ces réseaux.

 

8. Aux forums tu participeras

Explication de texte : le web est une mine d’informations pour qui sait les chercher. Et à moins que vous ne traitiez d’une thématique inédite, il y a fort à parier que
d’autres avant vous en aient déjà parlé. A vous de rebondir, d’apporter votre participation, de mettre votre grain de sel quand l’occasion se
profile.

 

9. Une veille permanente tu feras

Explication de texte : comme dit plus haut, il existe très certainement des occurrences sur votre thématique. Et s’il n’y en a pas encore, grâce à vous, il y en aura. A vous
d’être vigilant et de savoir ce qui est dit sur le sujet. D’abord pour pouvoir apprécier les résultats de vos actions, ensuite pour pouvoir entrer dans
les conversations
, et enfin (surtout !) pour pouvoir répondre lorsqu’on dénigre votre client (ou vos idées).

 

10. Les bonnes questions tu te poseras

Explication de texte : quelle est l’image que vous voulez définir ? Quels sont vos objectifs ? Que pouvez-vous concrètement espérer obtenir
comme résultats ? Quel est votre rôle ? Quelle est votre position (faites-vous le relai d’une communication classique ou bien développez-vous
une stratégie parallèle sur les réseaux sociaux ?) ? Avant de vous lancer, étudiez les sujet de fond en comble : on ne fait pas dans l’approximatif sur le web car tout ce qui est posté
perdure
(demandez à Veet).

 

Conclusion : n’est pas community manager qui veut. Alors oui, une bonne connaissance des réseaux sociaux et du web dans son
ensemble
est indispensable, mais certainement pas suffisante. Ce qui fera la différence, c’est l’appréciation de chacun, une vision globale, le fait de regarder un peu
plus loin que le bout de son nez pour apporter une réponse cohérente, efficace et durable. Le community management, c’est un peu le point de rencontre entre la
communication, le talent créatif  et une certaine aisance digitale (le mot est lâché). Et les idées ! (parce que,
quoiqu’il arrive, il faudra toujours innover, trouver le levier qui fera le buzz, puis le suivant, et celui d’après…)

3 thoughts on “Quelques règles de base du community management

  1. Hello,
    Merci pour ce petit guide pratique. Une question : des recommandations pour entrer en réseaux sociaux alors qu’on fait du B2B, qu’il y a très peu de sociétés présentes sur Twitter (presque pas),
    très peu de blogs/groupes/hibs etc…également…?
    Merci à toi,

  2. Merci pour ton retour. Pour répondre à ta première question : la direction Monde a décidé de pénétré les réseaux sociaux. Pas de stratégie globale. Pas de stratégie locale. On se débrouille tous
    comme on peut. J’ai déjà mis en place la majorité des conseils que tu donnes. Et je suis de ton avis. Ma cible (journalistes par exemple) ne sont pas présents. Quant aux clients, ils sont présents
    sur des sites comme LinkedIn mais pas sur Twitter. Ils reçoivent déjà toute notre info via de mailings, des blogs, etc…Nous n’allons pas créer du lien via les réseaux sociaux avec des gens qui y
    sont pour des raisons perso/pro ou avec des gens qui n’y sont pas et qui ne veulent pas y être. Le problème aujourd’hui : il faut que je m’en occupe parce que je n’ai pas le choix, la direction le
    veut, je dois le faire. Des idées de marques B2B satisfaisants qui sont présents sur Twitter ou LinkedIn en vue d’une éventuelle inspiration…?(hubs, groupes..)