Modern Love

Modern Love, c’est l’histoire de plein d’histoires d’amour, dont une qui appartient à un film dans le film. Dit comme ça, j’en conviens, ça peut
sembler étranger, voire un peu bordélique, et il est vrai que ce n’est pas simple. Mais… depuis quand les histoires d’amour le sont-elles? On y croise donc un couple de cinéma, des couples de
gens « normaux ». Un film loin de l’image rock & roll que je m’en faisais en fredonnant le Modern Love de Bowie.

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Le pitch: dans la vraie vie, des couples se séparent sur fond d’engueulades bien senties et de propos percutants: « Un an! J’ai investi un an de ma vie dans cette relation en me disant qu’un jour
ça finirait par payer! Si j’avais commencé l’espagnol, je serais bilingue! », ou encore ce succulent dialogue entre Clothilde Courau et Pef:
 » – Tout ce dont je suis capable, c’est de te faire souffrir…
– Mais je m’en fous, fais-moi souffir.
– D’accord. Tu me fatigues, c’est fini, casse-toi! T’es content, là? »
Le ton est donné. C’est l’histoire de tous ces personnages qui se rencontrent, se découvrent, se dévoilent, pour finalement se rendre compte que les plus belles histoires d’amour sont celles
qu’on voit sur grand écran, celles qui finissent toujours par une happy end.

Modern Love, c’est un mélange entre nos rêves et une réalité qui nous déçoit (trop) souvent. Parce que même le prince charmant, celui qui prépare le petit déj au saut du lit, rentre plus
tôt pour cuisiner un dîner-surprise, laisse des mots doux sous la tasse à café du matin, même lui n’est pas forcément le bon. C’est une histoire de confusion des sentiments, des rêves et des
aspirations de chacun(e), l’histoire d’une fille qui séduit un homo, d’une hétéro s’épanouit dans les bras d’une autre fille… Tous ces destins s’entremêlent pour montrer que rien n’est jamais
gagné d’avance.

Il y a aussi un contraste, assez violent, entre le couple de cinéma, ce film dans le film, sur fond de comédie musicale, et les couples de la vie réelle. Alexandra Lamy et Stéphane Rousseau, le
couple de cinéma, sont réunis alors que tout les oppose, tandis que ceux qui sont faits l’un pour l’autre dans la vraie vie finissent par se séparer. C’est l’envers du décor des contes de fées
modernes, même si une note d’espoir signe la fin du film. C’est aussi l’éternel questionnement du « bon choix », parce que choisir c’est renoncer, et qu’on ne renonce pas toujours à ce qui n’en
vaut pas la peine.

Verdict: un très bon film, une comédie romantique qui évite les écueils du genre, sans chichis, avec du « parler vrai ». Comme cette réplique de la jolie Mélanie Bernier: « On ne choisit pas
ses sentiments, et moi je n’ai pas choisi de t’aimer. C’est con, hein? Ben c’est comme ça… » A première vue, un film de filles, mais qui plaît aussi aux hommes (testé pour vous, mais
attention: ça les fait réfléchir…).
Et mention spéciale pour la prestation dansée d’Alexandra Lamy en robe longue et talons: toutes les filles me comprendront!!!

Sortie le 12 mars dans les salles

4 thoughts on “Modern Love

  1. Sasha, un trendsetter, c’est un faiseur de modes ? (non parce que la traduction au mot à mot me semble un peu facile…). Tu peux me répondre ici (si je oense à revenir lire ta réponse) ou sur prestance « at » gmail « point » com.

    Bonne soirée

    PS : Brrrrrr, mais pourquoi je pense à Meryl Strip en quittant ce blog..? 😉