La vérité sur les hommes

La tentation était trop grande: il fallait que je partage ce superbe « mot d’esprit » avec vous. Parce que quand je l’ai entendu, je n’ai pu résister à un
fou-rire tel que je suis passée pour l’ovni de service en sortant du métro. Hilare, j’étais, une vraie dinde s’esclaffant devant un vieux gag du néolithique n’aurait pas mieux fait! Et le plus
beau, c’est que ça vient d’un homme, un homme qui, spontanément, a dit ce truc ENORME!

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Il faut tout de même commencer par situer le contexte. J’étais en ligne
avec un ex (et oui, c’est l’apanage des trentenaires parisiennes que de vivre entourées de leurs ex-conquêtes) qui me racontait ses déboires loin de Paris: chirurgien avec la perspective de
pointer au chômage en mai (ça le fait, non?), célibataire à temps partiel puisque la demoiselle est restée dans la capitale… Finalement, les hommes aussi ont leurs coups de blues. Et c’est là
qu’il a dit cette simple phrase qui résume des années de thérapie conjugale:
« Je n’arrête pas de me
branler pour me vider la tête »

Soufflée, j’étais. D’autant plus que ce garçon ne fait pas partie de ceux qui s’auto-cassent du sucre sur le dos d’habitude. Alors, quoi? C’est donc ça le fin mot de l’histoire? La masturbation
n’est pas question d’hormones mais de trop-plein d’informations. Des années qu’on nous serine que les hommes « ne pensent qu’à ça », que leur cerveau se situe bien plus bas que chez la femme, et
que leur réactions seraient dues au déplacement incongru de cet organe vers une destination bien plus au sud que leur caboche. Alors qu’en fait il n’est pas question d’hormone mais de
tuyauterie.

Résumons: l’homme souffre de toutes ces informations qu’on lui assène seconde après seconde. Il ne peut pas tout emmagasiner, alors il fait le vide. Parce qu’à force de tout entasser, ça finit
par déborder, comme le tiroir à chaussettes. Autant prendre les devants. Concrètement, ça donne quoi? Et bien imaginez: le mâle viril croise le regard d’une jolie fille qui a tout ce qu’il faut
là où il faut, l’imagine nue (normalement elle n’est déjà pas bien couverte) et laisse gamberger son esprit vers l’image d’un lit gigantesque dans lequel il prend sauvagement la jolie fille qui,
comme par enchantement, anticipe ses moindres désirs. Vous voyez le tableau? Bon, et bien tant d’informations à gérer en même temps, ça fait des idées en plus, qui viennent s’ajouter à toutes
celles déjà bien rangées dans des petits coins du cerveau de l’homme, dans des tiroirs qui explosent dès qu’on les ouvre tellement ils sont remplis.

Le parrallèle avec le célèbre « je pense, donc je suis » de Descartes est inévitable: « je pense, donc je jouis » (ok, ok, elle était facile!). Ce serait donc plutôt bon signe: un homme qui se
masturbe est un homme qui utilise son cerveau. De là à dire que les stars du porno sont des Einstein en puissance… Plus sérieusement, depuis vendredi, quand un homme fait mine de réfléchir, je
ne peux m’empêcher de visualiser des milliers de petits spermatozoïdes-têtes d’ampoule se pressant vers la sortie frénétiquement, toutes ces informations qui doivent être évacuées pour éviter la
surchauffe et garantir le bon fonctionnement de l’homme. C’est que ça doit être épuisant..!

Au final, mesdemoiselles, quand votre homme a envie de vous, c’est que vous lui donnez tant d’idées (chastes, les idées) qu’il faut bien qu’il fasse le tri. Un vrai cercle vicieux! Donc
plutôt que de lui reprocher ses ardeurs et de le traiter d’obsédé, faites preuve de tolérance. Peut-être bien que votre homme a simplement du mal à intégrer qu’il faut penser à sortir la
poubelle, mettre son t-shirt dans le panier à linge sale, et vous offrir des fleurs pour votre anniversaire, alors que vous le destabilisez justement avec ce nouvel ensemble de lingerie so
sexy… Un peu de compassion, ou c’est l’explosion assurée, et vous pouvez faire une croix sur une bonne nuit de sommeil..!

5 thoughts on “La vérité sur les hommes

  1. mais oui t’as raison de jouer al chroniqueuse en faisant intervenir des philosophes qui auraient honte d’être pplacés là ou tu les place

  2. J’adore ton blog 🙂 je suis surpris par ta qualité de rédaction! bref écrire pour le Web ce n’est pas facile mais là chapeau bas 🙂

    Bref très bon billet rien à redire 🙂 j’approuve à 101 %

  3. […] Sans dire que DSK est un enfant de chœur (faudrait viser à pas pousser mémé dans les orties), il se trouve que cette affaire arrive au moment opportun et que ça arrangerait bien du monde que le sieur patron du FMI se fasse enfermer (aux USA, on ne badine pas avec le viol, suffit de regarder New York unité spéciale pour le savoir). De là à sauter sur la théorie du complot, il n’y a qu’un pas. Que je ne franchirai pas. Pourtant, il n’est pas idiot, le bougre. Addiction au sexe, je veux bien, difficulté à se contrôler, aussi, mais juste quand ça peut détruire sa carrière et le priver de la petite sauterie des présidentielles ? Peut-être que, comme pour l’un de mes amis, la fuite du cerveau passe par l’éjaculation. […]