Journée de la femme, Wonder Woman vs Calimero


Wonder Woman
Hier, c’était la
journée de la femme. Remarquez que je ne mets pas de majuscule, parce que bon…

Non que cette journée me paraisse totalement biaisée, mais quand même un peu. C’est, comme la Saint-Valentin, un bon moyen de relancer le commerce des fleurs (je me
souviens d’un patron absolument insupportable qui exploitait ses employées mais leur offrait une rose le 8 mars). D’ailleurs, un ami faisait justement remarquer hier sur Facebook que beaucoup
d’hommes se baladaient un bouquet à la main alors que c’était soir de match (les priorités auraient-elles changé ?).

Toujours est-il qu’on nous serine chaque année la même chose, sur fond de lutte pour l’égalité des sexes, des salaires, pourquoi pas de la pilosité aussi ? Comme si une simple journée pouvait
éradiquer les inégalités ou ne serait-ce qu’en faire prendre conscience. Pourquoi pas aussi une journée du lapin nain ? Non, parce que le statut des lapins nains est méconnu et qu’il serait
temps de s’y pencher sérieusement !


Calimero
Ajoutez à cela l’Equal Pay Day,
cette année le 5 mars, et vous aurez la totale pour vous assurer que les femmes sont bien lésées et que “c’est injuste, c’est vraiment trop injuste”. Alors oui, à job égal on gagne moins ; oui,
il y a parfois une discrimination à l’embauche pour les femmes approchant la trentaine et sans enfants ; oui, on a des doubles journées. Mais parfois, plutôt que de chercher à démontrer qu’on
n’a pas de chance, ne vaudrait-il mieux pas la provoquer, la chance ?

Je me demande quel résultat découle de la journée de la femme… Une augmentation moyenne des salaires ? De meilleures conditions de travail ? Une suspension de viols pour la journée ? Des
violences conjugales ? Parce que si c’est ça, instaurons-la 365 jours par an (et tant pis pour les années bissextiles), si c’est le remède ultime.

De la même façon qu’on ne démontre pas son amour une fois par an, on ne se penche pas sur le cas des femmes à date anniversaire. Et toutes celles qui en profitent pour rabâcher à leurs
homologues masculins durant 24 heures que “c’est la journée de la femme, alors sois sympa avec moi” n’ont rien compris. C’est chaque jour qu’il faut poser les limites, se faire respecter et
s’imposer en faisant ses preuves (pas en pleurant contre “toutes ces choses si injustes” – Calimero, sors de ce corps !). Comme tout homme digne de ce nom.