Géolocalisation et traque sociale : les dangers des réseaux


Géolocalisation
Très remarquée dernièrement, l’appli
Facebook Take This Lollipop a réveillé une vieille (enfin, tout est relatif) peur liée aux réseaux sociaux : la traque sociale,
ou traque via les réseaux sociaux. “Dis-moi ce que tu aimes, je te suivrai jusque dans la vraie vie”…

Instrument marketing pour les marques, outil social pour les connectés, la géolocalisation est le nouvel eldorado. Grâce à votre
iPhone, vous pouvez savoir où vous allez, mais aussi dire où vous êtes. Si les fans de séries policières savent à quel point les téléphones sont des mouchards, ils ne réalisent
pas toujours que leur comportement peut les mener bien plus loin.

Prenons l’exemple de Foursquare (oui, je sais : encore !). Foursquare permet donc, via la géolocalisation, d’effectuer des check-in dans chaque
lieu où on se rend. Rien d’obligatoire là-dedans, puisque c’est un choix de l’utilisateur. Pourtant, nombreux sont ceux qui s’amusent (et j’avoue en faire partie) à pointer ici ou là au gré de
leurs déplacements. Résultat ? On peut les suivre à la trace, voire repérer des comportements répétitifs, identifier les habitudes. Rien de bien
méchant si seuls vos amis ont accès à vos informations (soit dit en passant, Foursquare a également une fonction Off the Grid qui permet de faire un check in –
et donc de gagner des points – sans pour autant le partager sur les réseaux sociaux).

Non, rien de bien méchant. Sauf si on commence à autoriser des tiers connus ni d’Eve ni d’Adam à visualiser ces informations. Et c’est là qu’entrent en jeu les applications, notamment
Take This Lollipop. Pour pouvoir les utiliser, il faut leur donner accès à toutes vos données Facebook. Donc à vos déplacements référencés (soit par
Facebook Places, soit par une application externe). Et par conséquent ouvrir la porte de votre monde à, littéralement, n’importe qui !

Un danger que certains ne perçoivent pas, mais qui pourtant existe bel et bien. Imaginez cette utilisatrice de Facebook qui n’a pas bien paramétré ses
paramètres de confidentialité (oui, ça fait beaucoup de “paramètre” dans une seule et même phrase). Elle va à la gym tous les lundis et en rentre à 22h. Le mercredi, elle fait
nocturne chez Monoprix. Elle pointe dans un restaurant proche de chez elle au moins une fois par semaine. On sait où elle va au cinéma, où elle va danser, quand elle rentre du
travail, quand elle part en vacances… Facile, dès lors, pour un “individu mal intentionné”, de la pister et de lui tomber dessus. Ou de cambrioler son appartement.

L’aspect angoissant de Take This Lollipop, à l’origine une appli-canular lancée un peu avant Halloween par un grand fan de cette fête et de films d’horreur, met
les utilisateurs face à cette réalité. Pourtant, ça ne les empêche pas de continuer à autoriser des applis – et donc des inconnus – à accéder à leurs informations.

A ce titre, la géolocalisation représente un danger pour des utilisateurs non avertis. Qu’une marque vous traque pour vous vendre sa sauce, c’est une chose, qu’un inconnu fasse
irruption dans votre vie, c’en est une autre. Dès lors, on pourrait assister à un certain recul de l’utilisation de la géolocalisation par des particuliers soucieux de protéger
leur vie privée – et leur vie tout court -, surtout quand on sait que sur la Toile tout se transmet, rien ne se perd

One thought on “Géolocalisation et traque sociale : les dangers des réseaux

  1. Je suis totalement d’accord avec toi. Cela n’empêche que d’autres comportements sont à risque et qu’on a parfois l’impression que les gens le font exprès. Cette même jeune fille peut très bien
    avoir quelques 600 amis environ après avoir ajouté plus ou moins n’importe qui. Dès lors qu’elle s’amuse à poster des statuts tels que « Lundi, sport à tel endroit », on repère vite ces habitudes
    également.