Gatsby nous fait chavirer

Certain(e)s, comme moi, se souviennent avec émoi de la version originale de l’adaptation du célèbre roman de Francis Scott Fitzgerald mettant en scène le sublime, le mythique, le charismatique Robert Redford, véritable incarnation du dandy Gatsby. Un rôle qui lui allait comme un gant, une élégance et ce petit je-ne-sais-quoi difficiles à égaler. Baz Luhrmann a, lui, choisi Leonardo di Caprio pour entrer dans la peau du noceur un brin tordu, obsédé par la femme de sa vie ou, plutôt, par l’idée d’une vie avec elle (mais j’éviterai ici l’explication de texte). Une superproduction comme Hollywood sait les faire, des décors à couper le souffle et une bande-son qui déchire.

Le pitch : Nick Carraway, aspirant écrivain, s’installe à NY (enfin, plutôt à Long Island) dans une maisonnette jouxtant le palace d’un certain Gatsby, connu pour ses fêtes extravagantes. Très vite, il se lie d’amitié avec l’homme qui a inventé le faste bien avant que le bling n’apparaisse. Ce dernier lui confie que tout ce qu’il fait, tout ce qu’il construit, c’est uniquement dans l’espoir de retrouver Daisy, la cousine de Nick, dont Gatsby était tombé amoureux cinq ans plus tôt avant de disparaître, anonyme, pour revenir au sommet de la gloire.

Le piège était à portée de main : refaire une seconde version, pâle copie de la première, adaptation d’un chef d’œuvre littéraire mondialement connu. A son habitude, Baz Luhrmann (également aux commandes du désormais culte Romeo+Juliette et de Moulin Rouge) a réussi un savant mélange entre les époques, soutenu par une bande originale magnifique orchestrée de main de maître par Jay-Z. Un savoureux mélange des genres propulsant des titres originaux, des exclusivités et des remaniements plutôt bien sentis. Dans vos oreilles : Lana del Rey, Beyoncé, Andre 3000 ou encore Florence + the Machine et The XX… Des talents reconnus au service d’un film visuellement éclatant déroulant une histoire sublime, c’est ce qu’on appelle un tiercé gagnant !

Verdict : évidemment que, même s’il incarne très bien le rôle, Leo n’arrive pas à la cheville de Redford, n’en déplaise aux midinettes 2.0. Cependant, le film est une réelle réussite visuelle, avec, certes, quelques longueurs, mais une ribambelle de couleurs qui vous font papillonner les neurones. On en ressort avec des paillettes dans le cerveau et une franche envie d’épouser le sieur Gatsby !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

1 × 1 =