Et de 100..!

J’allais écrire le quatrième volet de mes pérégrinations tokyoïtes quand je me suis aperçue que le
prochain article édité serait le centième. Inutile de préciser que les chiffres ronds ont tendance à avoir plus d’importance que les autres, et qu’ils sont généralement propices à un bilan. C’est
pourquoi le Tokyo-style part 4 ne sera publié que demain, ou après-demain… il fait si beau..!


100articles, ça se
fête, et je ne peux me soustraire au traditionnel cocktail d
e célébration. La profusion
d’anniversaires du mois de mars aidant, ça risque de s’étaler sur quelques jours, et c’est tant mieux. Si je regarde en arrière, je vois que je vous ai beaucoup parlé de moi; ça doit être mon
côté mégalo. Je vous ai aussi parlé de mode; probablement une déformation professionnelle difficile à effacer. J’ai eu quelques coups de gueule, mais aussi des coups de coeur, et parfois je me
suis intéressée aux people et à ce qui est écrit dans la presse féminine (que je lis religieusement, mais qui finit par me lasser; peut-être me déciderai-je à reprendre ma revue de presse
bientôt).

Mais voilà: la trendsetteuse change avec l’air du temps. Elle s’intéresse plus à l’environnement, aux incohérences d’un monde
bipolaire, moins à une mode parfois si farfelue qu’on ne peut la porter sans risquer de terminer en hôpital psychiatrique, avec une jolie chemise blanche (un must, toujours) dont les manches se
nouent dans le dos (étonnant qu’aucun créateur ne s’en soit inspiré). La tr
endsetteuse
délaisse les soirées pseudo-trendy car ces soirées n’ont de trendy que le nom, destinées à un commun de mortels en mal de gloire. Andy Warhol ne pouvait imaginer à quel point il avat raison, mais
c’est également grâce (à cause..?) de lui que tous cherchent à attirer
l’attention, pour obtenir un
quart d’heure de gloire promis depuis si longtemps.


A l’image de Marion
Cotillard ou d’Angelina Jolie, la trendsetteuse 2009 se soucie de la faim dans le monde et agit à son niveau pour participer au ralentissement d’une catastrophe écologique dévastatrice. Elle
apprend la générosité en pensa
nt à demain avant de penser à aujourd’hui et parraine des enfants qui
n’ont que faire de la dernière
console de jeu, luttant chaque jour pour ne pas mourir de faim. Elle
sait se faire plaisir à moindre coût, agir écolo sans virer extrêmiste et renier les avancées confortables à portée de main.
Quel impact sur ce blog? Tout simplement un léger (on ne peut pas tout rejeter en bloc quand même!) changement de ligne éditoriale (j’adore utiliser du jargon de journaliste): place à la culture
régressive si réconfortante en ces temps d’hérésie massive, aux petites choses qui font chaud au coeur, à plus d’articles « sérieux » parce que si on a envie de rêver et de se faire plaisir, il
n’en faut pas moins laisser parfois la frivolité de côté au profit de thèmes plus graves.
Alors plus que jamais, la vie d’une trendsetteuse ne se limite pas à des sorties en pagaille, encadrées par les pages de magazines qui nous vendent non pas du rêve mais de
l’uniformité inacessible (qui, aujourd’hui, peut se permettre de se balader vêtue d’une silhouette d’un spécial tendances de la saison?). La version 2009 se veut plus réaliste, fashion-friendly
mais pas fashion victim, et plus ouverte sur le monde. C’est d’ailleurs pour cette raison que la rubrique Envie d’ailleurs voit le jour. Parce que le grand luxe 2009 de la trendsetteuse
est d’aller voir se qui se passe au-delà de sa petite vie parisienne. Et c’est reparti pour 100 articles!