Echappée belle à Bali épisode 2 : Legian

Après une semaine dans la montagne, à crapahuter par monts et par vaux, il fallait bien alle faire un petit tour sur la côte. Direction Legian, ville située entre Kuta (la paradis des surfeurs)
et Seminyak (un petit coin d’Europe en plein Bali). But de cette semaine : apprendre à surfer et profiter des vagues de l’océan. Mais… est-ce vraiment Bali?

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DSC04206.JPGLa première chose à savoir quand on se pose sur la côte
ouest de Bali, c’est que ça n’a rien à voir avec la culture balinaise et que la tradition y est bien malmenée. Tout d’abord parce qu’ici le touriste est roi, et même mieux! Tout est étudié pour
attirer les touristes qui y trouveront toutes les marques de surfeurs, mais aussi des marques européennes dont on se demande ce qu’elles ont à faire là-bas. Franchement, qui va à bali pour
atterrir chez Polo Ralph Lauren? Summum de l’exagération, les clubs et restaurants tendance avec des entrées qui coûtent plus qu’un salaire local. En tête, le Ku De Ta. Alors bien entendu, c’est
agréable de trouver de la bonne musique et de ne pas être coincé entre deux australiens bourrés comme des coings, mais il y a des limites. Pour ma part, j’ai succombé à l’appel de la Bikini Party
(dont je tairai le droit d’entrée par pudeur). C’est un peu comme le zoo, si ce n’est que ce sont les clients qui sont les animaux, étudiés par les locaux et quelques touristes groupés sur la
plage, regardant tout ce petit monde danser sur les tables. Je ne dis pas que l’ambiance n’était pas sympa, mais si c’est pour se retrouver à Saint-Tropez, pas besoin d’aller aussi loin.

 

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Heureusement, il y a des choses à voir autour de Legian, il suffit de prendre une voiture (avec chauffeur, la voiture, personne ne veut conduire là-bas). A commencer par la péninsule du Bukit. On
y trouve entre autres la plage de Padang Padang où se déroule cette année le championnat du monde de surf. Une eau turquoise, des rochers pas loin, et des vagues au loin. Pas de chance, il n’ya
avait pas de surfeurs ce jour-là! Juste des touristes tentant vainement de se baigner sans pour autant arriver à faire plus que barboter. Et oui, à Padang Padang, il faut vérifier les horaires
des marées pour ne pas se retrouver le bec hors de l’eau!

 

DSC04260.JPGEn continuant vers le sud de la péninsule, on trouve le
célèbre temple d’Uluwatu. C’est le temple des singes, appelé ainsi car on y croise des singes partout. Le temple d’Uluwatu est perché sur une falaise, comme posé au-dessus de la mer qu’il
surplombe. Les couchers de soleil y sont paraît-il magnifiques, mais pas autant qu’à Tanah Lot (à lire plus bas). On se balade donc entre les maîtres des lieux qui sont tout aussi gourmands que
leurs confrères de la Monkey Forest. Du temple part un petit chemin que j’ai baptisé Great Bali Wall (la grande muraille de Bali). Bon, je sais, c’était un peu facile! Qu’oiqu’il en soit, ça vaut
le coup d’oeil!

 

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En rentrant vers Legian, il faut s’arrêter à Jimbaran. Sur la plage, les restaurants se suivent, proposant des poissons frais absolument délicieux. On s’installe à une table face à la mer et on
attend le coucher de soleil. Car Jimbaran est réputé pour ses couchers de soleil sur l’océan, avec des couleurs magnifiques.Confortalement installé, on regarde simplement le spectacle en sirotant
un jus de mangue, en attendant qu’il fasse nuit. Durant le dîner, pour faire dans la couleur locale, des danseuses montent sur la scène de chaque restaurant pour faire une démonstration de danse
traditionnelle. Leurs costumes sont chatoyants, leur maquillage digne de poupées.

 

DSC04302.JPGIl faut quitter les villes touristiques et s’engager un peu
plus au nord, en luttant dans les embouteillages, pour arriver à Tanah Lot, le temple le plus connu de Bali. Une fois sur le parking, attention, le périple n’est pas fini! Avant d’arriver au
temple, il faut traverser toute une zone dédiée au shopping. Echoppes traditionnelles y côtoient des marques occidentales. C’est la confrontation entre deux mondes, avec un seul point commun : ce
sont des attrape-touristes. L’une des particularités de Tanah Lot est que le sari n’y est pas indispensable comme pour les autres temples. L’affluence y est telle qu’il serait très certainement
compliqué d’y équipper les touristes n’ayant pas leur propre sari. A l’inverse d’Uluwatu qui domine la mer, Tanah Lot est presque dans la mer. Lorsque la marée est haut, toute une partie du
temple est isolée, sur une petite île. Ce n’est qu’à marée basse qu’on peut s’en approcher.

 

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Les couchers de soleil à Bali sont une tradition, vous l’aurez certainement compris, et Legian ne fait pas exception. Un tout nouveau complexe hôtelier a ouvert sur la plage de Legian, et la vue
y est imprenable.Il s’agit du Stones. Encore peu connu car il n’a ouvert qu’au début de l’été, il réserve une belle surprise à qui s’y rend pour l’apéritif. Le cadre est magnifique, la plage
semble d’étirer à perte de vue, les cocktails y sont bons. C’est un peu comme une oasis de tranquillité à eux pas de l’ambiance survoltée de Kuta et de ses boîtes où la musique assourdissante
rythme le débit de bière et les mouvements des danseurs déchaînés.

 

Vous l’aurez compris, le trio Kuta, Legian, Seminyak n’est pas la partie que j’ai préférée dans ce périple au bout du monde. Trop d’australiens, trop de bière, trop de bruit, trop de bling-bling,
pas assez de culture balinaise. Mais c’est aussi le meilleur endroit pour apprendre à surfer. Et les couchers de soleil y sont magiques, surtout à Jimbaran. Et pour qui aime le too much,
l’excentricité des soirées de folie, le Ku De Ta fait figure de référence, comme en témoigne la photo en haut de cet article : décor pour la soirée Alice au pays des merveilles. Vous voyez le
style..?