Echappée belle à Bali épisode 1 : Ubud

Bali… Un rêve pour beaucoup, une île lointaine, paradisiaque, entre plages et tradition… C’est là que j’ai choisi de m’exiler le temps de quelques semaines pour échapper à la folie parisienne
et découvrir autre chose. Une nouvelle envie d’ailleurs, en somme. Première étape : Ubud, la ville zen, entourée de rizières en terrasses, de villages typiques, de temples et de fleurs, le tout
en technicolor.

 

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Ubud, c’est le coeur de Bali, loin de l’invasion australienne et des surfeurs buveurs de bière. On y respecte la tradition, on y prie, on s’y recueille au rythme des cérémonies. Les rues recèlent
des trésors d’architecture balinaisen chaque maison ressemble à un temple, ouverte sur la ville mais cachée derrière une végétation luxuriante. Il faut apprendre à se perdre das les rues d’Ubud,
loin de la Monkey Forest Road et de Jalan Hanoman. On y découvre des couleurs chaudes, des enfants faisant voler leur cerf-volant (il existe une véritable culture du cerf-volant à Bali et c’est
incroyable de voir à quelle hauteur ils flottent dans les airs), comme un second souffle hors de la frénésie agitant les artères principales. C’est aussi dans l’une de ses rues qu’on trouve Sang
Spa, l’un des meilleurs spas au prix dérisoire (une heure de massage balinais pour 80 000 roupies, soit moins de 10 euros, thé et fruits inclus).

 

 

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Evidemment, on ne peut séjourner à Ubud sans aller faire un tour au marché. Cependant, il est bon de savoir que le

marché d’Ubud est plus cher que celui de Sukawati à environ 20 minutes en voiture. Et que la plupart des produits vendus à Ubud proviennent de Sukawati. Notamment, les saris, indispensables pour
visiter les temples, sont identiques, mais on négocie mieux avec les marchands de Sukawati (entre un tiers et la moitié du prix annoncé, pour un sari « haut de gamme », c’est environ 35 000
roupies). En revanche, la Monkey Forest est un incontournable d’Ubud. Une forêt entière bourrée de singes qui se baladent et attendent que les visiteurs les nourrissent avec des bananes achetées
à l’entrée (on peut aussi apporter les siennes, ce qui évite de doubler le prix de l’entrée, ou affronter les petits malins affamés les mains vides, ce que j’ai fait). Pas farouches, les singes
grimpent volontiers sur les visiteurs? attention aux sacs, lunettes, chapeaux… Ils fouillent partout et piquent tout ce qu’ils peuvent. A éviter aussi : les vêtements de couleur orange : ils
essaient de les dévorer! Sinon, rien à craindre. Il faut tout de même éviter de les énerver sciemment, parce qu’on se retrouve vite avec trois singes sur soi…

 

 

DSC03972Car si le marché et la Monkey Forest attirent bon nombre de
touristes, les trésors de Bali sont ailleurs. Pour les découvrir,il faut prendre un vélo ou une voiture qui vous mènera vers eux. Il y a tout d’abord le Mont Batur, volcan dont on peut faire
l’ascension pour admirer le lever du soleil (j’avoue, j’ai utilisé mon joker). Entouré du Lac Batur, il offre une vue spectaculaire, même d’un peu plus loin. C’est l’option que j’ai choisie avec
Baik Bike Bali, un circuit complet où on part en voiture pour le Mont Batur avec arrêt dans une plantation (avez-vous déjà vu de la cannelle à l’état brut?) avant de prendre le petit déjeuner
face à la vue impressionnante du mont et du lac Batur. La journée se poursuit avec une descente à vélo à travers les villages. on y croise des enfants, beaucoup d’enfants, dans leurs uniformes
d’écoliers qui tous lancent des « Hello, hello » à tout va. Ca fait partie du folklore local. Mais surtout, ça permet de voir des choses que le touriste lambda ne verra pas s’il se contente des
lieux les plus touristiques. Et pour faire un peu de pub à Baik Bike Bali : on termine par un déjeuner chez l’organisateur, et… c’est un vrai régal!

 

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Parmi les choses à voir autour d’Ubub, il y a Tirta Empul, les sources sacrées. C’est un lieu de culte où se rendent les hindous. Chaque source est réputée avoir une propriété particulière. Il y
en a une pour chasser les mauvais rêves, une pour l’argent, une pour les morts… On s’y baigne avec un sari, exclusivement. Evidemment, j’avais un sari, mais rien de prévu pour me baigner. J’ai
donc fini en sari et… avec rien d’autre que la hantise qu’il s’ouvre ! Rares sont les touristes qui s’y lancent, mais, pour ceux qui veulent tenter l’aventure, on peut « louer » un sari. Mais si
j’ai vu des touristes louer leur sari, je n’en ai vu aucun se jeter à l’eau. C’est dommage, d’autant plus que les hindous sont super accueillants et regardent les novices d’un oeil beinveillant,
ce qui n’est pas le cas de toutes les religions…

 

Bali-0086.JPGPas très loin de Tirta Empul se trouve Gunung Kawi. Les
amateurs de Tomb Raider et d’Indiana Jones adoreront ! On a vraiment l’impression de se retrouver dans un film. Gunung Kawi, ce sont des tombes perdues au milieu de la forêt. Elles sont immenses,
majestueuses, on s’y sent tout petit, minuscule, dépassé par ces vestiges du temps.Pour y accéder, il faut le mériter, comme souvent à Bali. Il faut descendre de longs escaliers de pierre et
passer devant de petite échoppes vendant de l’art traditionnel avant d’arriver au sanctuaire. Attention, la remontée est difficile. Ceux qui voudraient de laisser tenter par quelques pièces
d’artisanat feraient mieux d’y repenser à deux fois, et en tout cas de faire leurs achats au retour. Sinon ils le regretteront. Et surtout, ne pas se focaliser sur les tombes : les paysages qu’on
peut apercevoir sur le chemin sont spectaculaires !

 

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Enfin, juste à côté d’Ubud se trouve Goa Gajah, la grotte de

l’éléphant. Bien moins impressionnante que je ne l’aurais cru en lisant le guide touristique. Aventurière, je suis partie à vélo pour faire un petit périple allant de Goa Gajah, à  Pura
Penataran Sasih (le temple du gong tombé de la lune) en passant par Yeh Pulu et ses reliefs naïfs (rien de bien intéressant, je dois l’admettre) et les temples Pura Kebo Edan (le temple du buffle
fou). J’ai été un peu déçue par ces derniers. Le temple Pura Kebo Edan est limite abandonné, tandis que Yeh Pulu n’offre qu’une fresque pas si longue que ça, à côté d’un puits sacré que je n’ai
jamais vu.

 

DSC04131.JPGUn peu plus loin au nord, sur la route de Lovina (ne pas y
aller !!! il n’y a rien, rien du tout, à part d’hypothétiques dauphins à 6 heures du matin), on peut voir Git Git waterfalls, les plus grandes chutes d’eau de Bali. L’intérêt n’est pas tant dans
les chutes d’eau elles-mêmes (bien que, pour quelqu’un qui n’en ait jamais vu, l’effet était pour le moins impressionnant), mais plutôt dans les rizières qui les entourent. Ici, comme ailleurs,
les échoppes parsèment le chemin menant vers les chutes d’eau. Le commerce au niveau des liex touristiques reste une pratique très répandue. Ca désacralise un peu les lieux, mais il faut bien que
les balinais gagnent leur vie… et le touriste est là pour ça.

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Pour résumer Ubud, on peut utiliser les mots suivants : culture, tradition, déluge de couleurs, temples, végétation luxuriante, sourires, zen, massages… Les plus chanceux pourront voir l’une
des nombreuses cérémonies rythmant la vie des balinais, des cortèges de plusieurs centaines de personnes en tenue traditionnelles, portant les ombrelles de cérémonie et  traversant les rues
d’Ubud en partant de la Monkey Forest.

 

A celles et ceux qui cherchent un dépaysement total, rendez-vous à Ubud.

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