De l'inutilité des emplacements livraison

Ce matin, alors que je remontais tranquillement la rue du Commerce dans l’optique d’arriver jusqu’au métro pour me rendre au bureau
(si, si, j’y vais chaque jour!), un concerto de klaxons a gâché ma balade matinale. Déjà que des musiciens de tous bords m’enquiquinent systématiquement dans le métro, ce n’est pas pour que le
bruit commence dès la rue. Raison de cette cacophonie? Un camion de livraison arrêté en plein milieu de la rue, bloquant les dix véhicules impatients qui le suivaient.

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Bien sûr, je conçois que les
pauvres livreurs veuillent gagner du temps en déchargeant leurs cartons aussi vite et près que possible du lieu où ils doivent les déposer, mais… De là à stoppper net tout le trafic, il y a des
limites à ne pas franchir. Surtout quand toutes, oui, j’ai bien écrit TOUTES, les places réservées aux livraisons sont libres. Evidemment, ça aurait allongé son trajet d’au moins deux mètres, et
il aurait été obligé de faire un semblant de manoeuvre pour garer son véhicule sur un emplacement où on en enfilerait bien deux en les serrant un peu.

Donc, notre livreur, peu enclin à s’inquiéter du sort et des obligations des automobilistes qu’il venait de prendre en otage, discutait joyeusement avec les vendeuses de chez Marionnaud (oups,
aurais-je fait une boulette en mentionnant le nom de l’enseigne..?) qui, non contentes d’avoir enfin quelqu’un à qui adresser la parole, entendaient bien que le livreur dépose les produits au
fond du magasin, oui, au fond, là-bas. Il y a bien eu un courageux qui, quittant sa voiture immobilisée, a eu l’audace de venir quémander la libération de la voie publique. Sans succès. Il a donc
regagné son véhicule et pris son mal en patience.

J’en arrive donc à cette question essentielle: les emplacements réservés aux livraisons sont-ils bien nécessaires. Car, quoi qu’on en dise, les livreurs prennent rarement soin de se garer
comme il se doit. En revanche, ils sont les premiers à râler lorsqu’un véhicule est garé sur « leur » place. Pour ma part, je ne comprends pas pourquoi on ne pénalise pas les livraisons sauvages
comme celle-ci. Imaginez: trois emplacements libres et une rue bloquée. Parmi les otages, il y avait certainement des personnes cherchant à se garer. Vous situez le malaise? Ces gens tournent
pour trouver une place, laissant consciencieusement les emplacements de livraison libres, et tout ça pour se retrouver derrière un camion arrêté en pleine rue pour cause de flemme du livreur!
Belle ironie.

Et j’ai envie d’en rajouter une couche, avec une situation récurrente, toujours dans mon quartier (je suppose que cela doit bien arriver ailleurs aussi… ou alors devrais-je déménager?). En bas
de chez moi, un petit supermarché. Qui dit supermarché dit emplacement de livraison. Une fois, rien qu’une, je m’y suis garée, en désespoir de cause, à 2h du matin, en rentrant d’un dîner
professionnel. Le lendemain matin, je vous le donne en mille: demande d’enlèvement. Bref. Depuis, j’ai un parking. Sauf que… l’entrée du parking jouxte l’emplacement livraison. Et que les
camions (il s’agit de gros camions, hein, pas de petites camionnettes de rien du tout), pour avoir un peu plus de liberté d’action pour décharger leur marchandise, dépassent allègrement sur
l’entrée dudit parking, jusqu’à en bloquer l’accès. Il m’est donc déjà arrivé d’attendre plus de 15 minutes pour pouvoir rentrer ma voiture. Normal, non?

Voilà donc pour mon coup de gueule du jour. Je vois sans arrêt des pervenches mettrent de jolis papillons sur des véhicules ayant dépassé leur droit de stationnement de quelques
minutes mais ne gênant personne, aligner les voitures garées sur des emplacements livraison quand toutes les boutiques sont fermées (mais il paraît que Delanoë va remédier à cela), mais jamais, ô
grand jamais, je n’ai vu un véhicule de livraison se faire épingler pour avoir bloqué une rue ou l’entrée d’un parking. Et non, je ne trouve pas ça normal!

6 thoughts on “De l'inutilité des emplacements livraison

  1. Ma chere sasha,

    surtout ne redevint pas journaliste ! lol

    reste comme tu es, tu es parfaite comme ça.

    Je t’expliquerai ma vision du médias que je veux créer et dont les valeurs sont : proximité, confiance, service.

    On s’en parlera par mail ou autour d’un verre bientôt
    je pense que tu vas adorer ma vision.

    lis donc « naissance du projet » et « mon parcours professionnel » à droite d emon blog et tu comprendras ce que je suis et ce que je recherche

    Merci et au plaisir d’avoir ton sentiment là dessus

    Kamel
    street style romancer in Paris

    • Mais j’ai déjà lu tout ça, Monsieur Kamel, que crois-tu?
      Quant à redevenir journaliste… je n’ai jamais fait partie des modeuses, alors pas de risque de déviances, lol! L’électron libre le restera!
      Merci Kamel pour tes commentaires, et à bientôt pour un verre où tu risques d’être surpris en me voyant arriver 😉

  2. zut de zut de zut de zut ! J’étais persuadée que la petite sauterie était le 31 ! Bon, de toute façon, vu l’état de mon planning actuel, je dois avouer que je ne sais pas comment j’aurais réussi à venir ; en me coupant en morceaux peut-être, mais alors assez petits les morceaux (ouch, non, pas trop quand même) ! Pourrions nous nous rattraper en sirotant quelque chose à l’occasion, toutes les deux ? On pourrait en profiter pour aller à Beaubourg voir Louise Bourgeois, tiens…
    Et sinon, j’aime beaucoup cette petite gueulante de trottoir, OUI, OUI, JE VOTE POUR TOI !

  3. C’est vrai que ce serait mieux dans parler en privé, par email. Donc moi c’est laurie.thinot at gmail.com. Je veux ma carte du parti !

  4. Vive Paris , vive les grandes villes .. Stop a ces gens sans gêne ! Livreurs ou Acheteurs de clopes qui bloque des rues au détriment de personnes à la bourre pour aller bosser