Barbie accro à la déforestation

C’est la vidéo virale du moment. A peine l’avais-je visionnée que, déjà, je la trouvais partagée par une bonne douzaine d’amis. Même pas le temps d’écrire mon petit billet dessus
tranquillement : voilà qu’il me faut me presser pour que la douzaine ne se reproduise pas en masse (ce qui, de toute façon, va arriver incessamment sous peu).

Donc, pour les pas gâtés qui n’auraient pas encore eu le loisir de visionner ce chef d’œuvre de contre-publicité, le voici :

Et cette pauvre Barbie qui, après avoir été adulée par des générations entières de fillettes anorexiques / siliconées en devenir (pour ressembler à leur idole – on a vu les
ravages sur Loana qui depuis a redécouvert l’attrait des frites et de la crème glacée en pot de trois litres), se retrouve au milieu d’une polémique pas glamour du tout à
l’initiative de Greenpeace.

Le pitch ? Ken répond à une interview et on lui montre les agissements de Barbie participant à la déforestation et à la
décimation d’animaux sauvages. Evidemment, le bel idiot lisse à souhait fait part de sa volonté de rompre immédiatement avec sa dulcinée dont la plastique irréprochable ne
sauvera pas l’image (oh qu’elle est belle, celle-là !).

Le message affiché de Greenpeace (qui a toujours besoin d’actionnaires pour son nouveau
Rainbow Warrior
– soit dit en passant) est clair : Mattel participe activement à la déforestation pour fabriquer les emballages de ses jouets et il faut agir contre. Alors
oui, ça peut paraître un peu “monde des Bisounours”, mais 1. l’idée est excellente et 2. si on n’en parle pas, c’est sûr que rien ne changera.

Et comme Greenpeace n’est pas le dernier en matière de buzz, la vidéo va faire le tour de la planète web en un clin d’œil, jetant un froid entre
les écolos convaincus (ou occasionnels) et le géant du jouet. Après Barbie institutrice, Barbie surfeuse, Barbie médecin, voici la nouvelle Barbie, dans l’air du temps comme
toujours (notez que Barbie est toujours à la pointe du modernisme) : Barbie détruit la planète.

On attend donc la riposte de Mattel qui ne manquera certainement pas de nous sortir une Barbie écolo pour la rentrée histoire de redorer son blason. Mais le
problème du web, c’est qu’une fois que le mal est fait, il ne disparaît pas si facilement. Et puis… l’idée de Greenpeace pourrait bien faire son chemin et donner des idées à
d’autres qui feront eux aussi leurs vidéos. Qui tourneront, tourneront… à l’infini…