Alerte écarlate : c’est le moment de poser vos RTT
Un titre
qui pourrait faire sourire, si la réalité n’était pas là : des enfants tués, des militaires assassinés devant leur base, une bombe devant l’ambassade
d’Indonésie à Paris… Le soleil a beau briller (pour une fois que le printemps est au rendez-vous), le temps n’est pas à la balade. Ou alors si : ailleurs, loin…
Alerte écarlate… Ca me fait penser à La lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne… Une consonance littéraire un brin romantique pour un phénomène suffisamment
exceptionnel dans son atrocité pour qu’on se demande quelle sera la suite.
Des mères de famille apeurées qui hésitent à emmener leurs enfants à l’école, la communauté juive en émoi, les autorités sous pression, la population sous le choc, une campagne présidentielle
entre parenthèses (pour combien de temps ?)… Le question se pose, fatalement : et après ?
D’autres assassinats, d’autres bombes, 1995 nous revient en mémoire. Ne plus prendre le métro, fuir les grands magasins et les lieux à haute fréquentation, préférer les petites
rues aux grandes artères… Une paranoïa qui risque de toucher le plus grand nombre. Parce qu’il faut bien admettre que, jusque-là, l’horreur se passait à Toulouse. Inutile de s’alarmer pour les
parisiens bien tranquilles : pas de tueur fou près de chez vous. Mais voilà : une bombe et tout est remis en question.
Alerte écarlate… C’aurait pu être un code amoureux, c’est l’annonce d’une tragédie qui se profile.