Fame en VF

Surprise hier dans ma boîte mail: on me proposait d’assister à la générale de Fame, la célèbre comédie musicale de Broadway,
tant attendue en France et… en français! Fame, c’est tout un mythe, une comédie musicale qui a marqué une génération. Sauf que pour moi, Fame, c’est avant tout la série que je
regardais gamine. Alors j’avoue: niveau comparaison avec l’originale, y a pas moyen.

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Fame, c’est, pour résumer, l’histoire de jeunes artistes réunis au sein d’une école des arts et spectacles en plein New York. Des fils de, des sans le sou mais avec du talent et de
l’ambition, des personnages hauts en couleur représentant toute une jeunesse bercée d’illusions de célébrité et de reconnaissance. C’est aussi l’opposition entre la jeune génération qui veut tout
et tout de suite, et les adultes confirmés, qui gardent les pieds sur terre et ont une vision bien plus négative d’objectivité réaliste (oui, je l’ai sortie comme ça, d’un coup, sans réfléchir,
celle-là).

Alors forcément, à l’époque de la Star Ac et en pleine Nouvelle Star, on ne peut que sourire avec une certaine nostalgie à l’évocation d’une comédie musicale située en
l’an 1984 (pas celui d’Orson Welles), pleine de rêves fondés sur une passion et non sur la grille du programme télé. C’est pourquoi à 20h30, plutôt que d’être rentrée pour me scotcher devant
Dr. House comme un mercredi normal (mais j’ai appris par la suite que le foot m’aurait foutu en l’air mon plateau-télé, comme quoi le destin fait bien les choses), j’étais installée dans un
fauteuil du Théâtre la Comedia, boulevard de Strasbourg. Moins confortable que mon lit, mais on fait avec…

Avant le spectacle, nous avons eu droit à un avertissement: s’agissant d’une répétition générale, quelques ajustements lumière ou son pouvaient être nécessaires, quant au metteur en scène,
il était susceptible d’intervenir à chaque instant. Coup de bol: à part quelques petits soucis de micro mal réglé (ou alors était-il normal que la musique couvre parfois la voix des chanteurs..?)
et un léger retard des musiciens pour la deuxième partie, pas le moindre incident.

J’en arrive donc au fin mot de l’histoire: le spectacle. Certains ont dit qu’il n’est pas abouti (je leur rappelle toutefois qu’il s’agissait d’une gé-né-ra-le, une ré-pé-ti-tion). Je dirais
plutôt qu’habitués que nous sommes à une série où les acteurs ont eu le temps de rôder leur jeu, la comédie musicale made in France manque un peu de… maturité. Les artistes, dont je ne
remettrai certainement pas en cause le talent, font un peu… comment dire… « légers ». Je m’explique: le tout manque d’une certaine épaisseur, de cette étoffe dont on fait les stars qui brulent
les planches et laissent le public pantois. Ce n’est pas du Broadway transposé à Paris, mais bien du Paris se la joue Broadway…

Ceci dit, j’ai passé une excellente soirée, en-dehors d’une chaleur étouffante imprévue (à tout hasard, s’il ne s’agissait pas d’un traitement spécial, prévoyez un t-shirt léger). Mes
voisins ont apprécié tout autant que moi, même si cette fameuse nostalgie du Fame des eighties planait sur eux aussi. Les dialogues sont drôles, les chorégraphies intéressantes sans
être spectaculaires. Ca chante, ça danse, ça vibre… Finalement pourquoi comparer à ce qui a déjà été fait? C’est de ne pas découvrir ce Fame d’un oeil neuf qui gâche (un peu) le
plaisir…

4 thoughts on “Fame en VF

  1. Tout ceci excite ma curiosité, car ça a quand même l’air mieux que les récents Roméo et Juliette à la française variétoche.
    Hé, mademoiselle, rien à voir mais ne sommes nous pas censées pointer notre nez chez Caroline D. le 31 ?