Soirée Stella McCartney
La fashion week parisienne est le moment où les modeuses dorment le moins. Non seulement il y a les shows la journée, mais en plus il est de bon ton de faire
une apparition aux soirées des créateurs. C’est ce que j’ai fait jeudi dernier, me laissant entraîner à la soirée de Stella McCartney.
Fidèle à son style
« jeune fille en pleine régression », Stella a donné une soirée pour le moins… décalée. Tout d’abord le lieu: le Don Camilo, qui existait déjà du temps où mon père allait traîner ses guêtres dans
le Saint-Germain des belles années. Autant dire que ce n’est pas ce qui se fait de plus tendance. En revanche, il y a un petit côté hype-underground que je ne saurais expliquer, mais passons…
Stella a donc investi les lieux avec ses ballons au plafond, comme dans un goûter d’enfants. C’est sa touche perso, une signature qu’il serait peut-être temps de changer pour quelque chose de
plus adulte.
Mais ce n’était pas le pire. Comment?!?!? allez-vous me dire. Je n’aurais pas aimé cette merveilleuse soirée ultra-trendy de fashion week?!?!? Et bien non. Non, je n’ai pas trouvé cette soirée
démentielle, loin de là. D’abord, l’accoustique, qui ne pardonne pas une seule fausse note, pas un seul faux-pas de l’ingé-son. Raté: la prestation scénique d’une chanteuse fort sympathique m’a
littéralement écorché les oreilles. Non pas que la demoiselle chantait faux, non, mais avec une voix aigüe, l’idée aurait été de baisser le son. Quant au DJ… je préfère ne pas en parler.
(Quelle ambiance!)
Enfin, la faune des invités. Aaah! les invités. Un concentré de fashion victims tout droit sorties d’un copié-collé des looks mis en avant dans les magazines de mode. Traduction: prenez le look
improbable estampillé « fashion qui se remarque », transposez-le dans la vie de tous les jours, sur des filles normales, voire bien portantes, et vous aurez la solution d’une équation
stylistiquement incorrecte. Pique-assiettes, invités tombés là par hasard (ou copinage), mêlés à quelques figures de la mode, entre responsables de marque et directeurs de boutiques
incontournables.
Je ne peux que regretter que les soirées de la fashion week parisienne ne soient pas à la hauteur de celles auxquelles j’ai assisté à NY ou LA. A moins que je ne sois mal tombée.
J’imagine que les soirées de McCartney père dans sa jeunesse devaient être d’une autre envergure. D’autant plus que l’ensemble des invités ne semblait pas s’amuser beaucoup plus que
moi. Je bénis donc mes amis car, comme lorsqu’on va dans un mauvais club, si l’entourage est de qualité, (presque) tout peut passer…
Scaree Gee-Oh!
C Kool ici, ça parle vrai… Scaree Gee-Oh! reviendra !