Le songe d’une nuit d’été avec Mélanie Doutey et Lorànt Deutsch
Le théâtre, souvent, ce n’est pas mon truc : on y est mal assis (ils n’ont donc pas compris que la nouvelle génération a des jambes ?), ça manque parfois
d’action et… et quoi, d’ailleurs ?
Rien.
Et là je vais vous parler de mon dernier coup de cœur théâtre : Le songe d’une nuit d’été (ma pièce préférée de Shakespeare) avec une mise en
scène de Nicolas Briançon et deux comédiens que j’aime particulièrement à savoir Mélanie Doutey et Lorànt Deutsch qui partagent l’affiche avec
un casting hors normes. En effet, j’ai rarement une telle concentration de bons comédiens, un ton juste, des rôles qu’on croirait écrits sur mesure. Allez, j’arrête les fleurs,
vous l’avez compris : s’il y a une pièce à ne manquer sous aucun prétexte, c’est bien celle-là !
Le pitch : pour ceux qui ne connaîtraient pas, Le songe d’une nuit d’été est un méli-mélo d’embrouilles sentimentales sur fond de Grèce Antique à la sauce féérique. Oui,
alors là, je vous ai perdus. Imaginez un peu un imbroglio : trois femmes, trois hommes, un couple qui s’aime, un qui doit se marier mais elle en aime un autre qui l’aime en
retour et lui est adoré d’une amie de sa fiancée. Aïe, ça ne s’arrange pas. Si maintenant j’ajoute que la reine des Fées et son amant le roi des Elfes se battent
pour un jeune indien et que tous les coups sont permis surtout s’il s’agit de magie, là, vous êtes fichus.
Cette version de la pièce de Shakespeare est une prouesse d’imagination, de créativité et d’originalité. Le metteur en scène (qui assure également les rôles
d’Obéron le roi des Elfes et de Thésée le duc d’Athènes) a choisi de situer l’action dans les années 70, sur fond de Chapeau melon et bottes de
cuir. Robes Courrèges et musique vintage au programme, voilà du Shakespeare dépoussiéré !
Le verdict : allez-y sans attendre ! Mise en scène géniale + comédiens de talent = carton de l’année. On ne s’y ennuie pas un seul instant, on rit (également avec les
comédiens qui ne peuvent visiblement s’empêcher de sourire lors de la “représentation” des artisans), on aime les références non cachées à notre époque (je doute que “bravitude” apparaisse dans
la pièce originale), on aime les costumes, et par-dessus tout on aime l’ambiance générale qui règne sur cette scène deux heures durant.
Nine Trendy
J’irai certainement voir cette pièce car j’étais déjà, il y a quelques années, allée voir cette pièce légèrement revue à la sauce farfelue et j’avais adoré. Il y a plus qu’à !