Les infidèles privés d’image
Les infidèles… Tout un programme pour le nouveau film de Jean Dujardin et Gilles Lellouche. Des hommes mariés qui passent leur temps à sauter de
la gazelle, ça promet quelques belles barres de rire. Evidemment, pour appâter le spectateur, il fallait des affiches qui en jettent. Des affiches un brin provoc’ (mais bon, dans
une société où un site de rencontres extra-conjugales fait sa pub sur les murs du métro, on peut envisager que l’humour ne devienne pas tabou) qui font soupçonner un film à l’humour
grinçant.
Ces belles affiches, on les a vues. Puis plus. Tu m’vois, tu m’vois plus !
Raison invoquée : une image dégradante des femmes présentées comme des objets.
Une polémique qui enfle et suscite des réactions variées comme, par exemple, la théorie du buzz organisé de Mediapart qui n’apparaît pas si tirée par les cheveux
(bien que l’éventualité d’une affiche alternative déjà prête ne soit pas si surprenante). En effet, rien de tel qu’un petit buzz de pré-sortie pour booster les entrées dès
l’arrivée en salles d’un film : on le fait pour des produits de consommation, alors pourquoi pas pour des films.
Toujours est-il que cette polémique soulève un problème de notre époque : en ne pouvant pas rire de tout, nous ne pouvons plus rire de rien.