Enfin veuve
Apparemment, je reprends un bon rythme cinéma puisque voici le deuxième avis en moins d’une semaine. Cette fois-ci, on change de
registre avec une comédie (un peu) satyrique. Avec Enfin veuve, Isabelle Mergault confirme son talent derrière la caméra. Celle qui peut exaspérer par ses remarques haut perchées chez
Ruquier récidive avec un second film fort plaisant.
Le pitch: d’habitude, quand une femme perd son époux, c’est son monde qui s’écroule, elle est dans un état lamentable, n’a plus goût à rien et s’accroche à ses proches. Ce n’est pas le cas
d’Anne-Marie que la nouvelle réjouis au plus haut point puisqu’elle va enfin pouvoir vivre son amour avec son amant et le suivre à l’autre bout du monde. Sauf que… la famille est là pour la
soutenir dans cette épreuve difficile.
Je ne peux pas m’empêcher de commencer par un (vilain) commentaire sur le fils. Ce personnage que tout rend atrocement insupportable au spectateur alors qu’il ne veut que protéger sa môman et
l’aider à surmonter cette mauvaise passe est joué par un acteur qui a bien le physque de l’emploi. Pendant tout le film je me suis posé cette question cruciale: à qui me fait-il penser? Et bien
ce n’est qu’à dix minutes de la fin que ‘ai trouvé: à un Barbapapa! Mais oui, ces personnages de dessin animé des années 80 (début de la décennie). Pas très sympa, j’admets, mais frappant.
Plus sérieusement, Enfin veuve traite d’une situation qui se banalise depuis quelques années malgré l’augmentation des divorces: une femme reste auprès de son époux pour d’obscures
raison tandis qu’elle a une vie parallèle avec l’homme qu’elle aime vraiment. invariablement, quand l’homme décède, elle est confrontée à ce terrible choix: vivre sa vie ouvertement ou ménager
son entourage. Quoiqu’il en soit, ce film a le bon goût de ne pas s’apitoyer sur le sort de la pauvre veuve éplorée, mais au contraire de mettre en avant le comique résultant de ces liaisons
audltères même une fois le principal obstacle disparu.
Verdict: un gentil film. Qui ne casse pas des briques, je vous l’accorde, mais qui a le mérite de faire passer un bon moment et de ne jamais tomber dans la mièvrerie. Idéal le dimanche
soir avant de reprendre le chemin du bureau. Parfait pour oublier ses petits tracas du quotidien. Bref un bol d’air frais (on commence par la mer pour finir à la montagne) qui ne fera pas de mal.
Sauf peut-être aux couples qui ne se regarderont plus de la même façon lorsque l’un(e) va au cinéma sans l’autre.
Eric Maillard
Je serai sur Who’s Next et Prêt à Porter Paris Samedi et probablement Dimanche. On peux si voir si tu veux. N’hésites pas à m’appeller au 06 70 01 77 02.
Eric Maillard
vainglorious
Ah, mais qui croire? Je me souviens avoir lu il y a peu la critique du film dans le grand quotidien Metro, critique pour le moins critique!
Je dis ça, mais en fait ces temps ci les films français ne me branchent pas du tout. La plupart font du copié-collé de scénar et je n’y trouve aucun plaisir. Astérix? Jamais, j’imagine d’ici les grimaces et les fart-jokes, brr…
Sasha
@ Eric: je pense passer sur le Who’s Next dimanche, d’autant plus que j’ai de jeunes créateurs à voir (je te donnerai les détails)
@Vainglorious: comme je l’ai dit, le film ne casse pas des riques, mais je trouve la critique de Métro un peu (très) exagérée. Il y a une forte tendance à assimiler film français et film intello (ou alors « comique » style Astérix). Ce n’est pas le cas ici: c’est juste un film sympa, et c’est déjà pas si mal…