Dior automne-hiver 2008-2009
Il est des défilés attendus comme on attend les vacances: avec impatience. Dior est de ceux-là. La folie Galliano, ses oeuvres magistrales, ses délires
couture, créent chaque saison un sentiment de nouveauté, comme un vent d’extravagance soufflant sur la planète fashion. Le cru automne-hiver 2008-2009 a déjà fait couler beaucoup d’encre, comme
le fait si bien remarquer Eric Maillard, annoncé comme la meilleure récolte de
cette fashion week loin de toucher à sa fin.
L’hiver prochain sera coloré. L’hiver prochain sera 70’s. L’hiver prochain nous mettra du baume au coeur. Ainsi l’a voulu John Galliano qui nous offre une palette de couleurs peu attendues pour
une collection de saison froide. Le noir se fait rare, apparaît par touches ou sur les accessoires, même si quelques silhouettes nous rappellent que black is beautiful et que c’est tout de même
la couleur, ou plutôt la non-couleur, inévitable en hiver.
La grande nouveauté, c’est que Dior ne jouera vraisemblement pas la carte du « nouveau noir ». Loin de nous proposer l’alternative « gris souris » ou « bleu marine », voire « chocolat », on nous éclaire
avec du rose, du rouge, de l’orange, du turquoise, et des imprimés psychédéliques. Autant de tenues qui font l’effet de bonbons acidulés à faire pétiller les jours gris et humides.
Côté matières, on s’amuse avec du vison blanc (première silhouette), des cristaux parsemés de-ci, de-là, des broderies multiples, du cuir en total look. Pour les accessoires, c’est le grand
retour du chapeau (ce qui me fait penser que j’ai un article en attente depuis le mois de novembre, il va falloir que je me décide à y ajouter les visuels pour le mettre en ligne), à bords
larges, qui donne de l’allure et de la hauteur, mais aussi des sacs à mains portés à bout de bras. Un style résolument inspiré du vestiaire pop des années 70.
Quant au maquillage et à la coiffure, c’est extravagance et exagération totales. Les cheveux sont crépés, avec un volume sauvage, tandis que l’accent est mis sur ls yeux avec des maquillages
colorés, débordant largement la paupière, avec de forts traits d’ete-liner pour un rendu très pop version Austin Powers. Au final, le look est à la fois très hippie et extrêmement
sophistiqué.
Avec cette collection, John Galliano a déclaré la guerre à l’hiver morose, trop sérieux et aseptisé de collections dessinées pour une saison pas forcément funky. La vivacité des couleurs,
la fantaisie des accessoires et des matières laisse présager un hiver 200-2009 résolument anti-morosité. Un coup de maître, l’éclosion d’une mode franche, ludique, pétillante.
laurie
John Galliano est un’ gran’ master !
Ravie de t’avoir rencontré et d’avoir discuté avec toi ce soir !
Strange Lady
De belles pièces. La tenue violette et la grise me plaisent bien