Concours Vanksen : buzz fail !


Vanksen

La semaine dernière, j’ai participé à un concours organisé par l’agence Vanksen. Pas le concours le plus difficile qui soit : il suffisait de raconter une anecdote qui vous était
arrivée dans un ascenseur. Bon, je ne vais pas vous faire le pitch, mais je dois avouer que, comparée aux autres, mon  histoire avait le mérite d’être originale (et écrite
en français, ce qui n’était pas le cas de toutes). Passons… Une autre histoire avait attiré mon attention, sortant du sempiternel ‘”j’ai fait une gaffe devant un client que je ne connaissais
pas”.

A gagner : deux entrées pour l’Arc (où je ne suis toujours pas retournée, mais que voulez-vous : quand on a ses petites habitudes nocturnes…) le vendredi soir.

Donc le jeudi, l’auteur de l’histoire qui sortait un peu de l’ordinaire s’enquiert sur le blog des vainqueurs. Car il y a tout de même eu sept réponses !!! (pour une boîte qui fait dans le
buzz, c’est juste ridicule très moyen, surtout quand on a 6596 followers – ce qui met en doute l’intérêt de la quantité vs la
qualité
) Donc, en toute logique, il doit y avoir cinq gagnants. Il a fallu attendre vendredi après-midi pour que Vanksen daigne répondre (dans un français qui laisse à
désirer – oui, je sais, je suis un détecteur de fautes d’orthographe comme le dit si bien ma stagiaire, mea culpa). Et là, surprise : je n’avais pas gagné, et l’autre histoire
sympa non plus. Bon, tous les goûts sont dans la nature…

Bonne joueuse (parfois), je m’incline. En revanche, et c’est là que ça devient intéressant, j’ai reçu quelques messages de soutien (et gagné des followers au passage) de gens qui
doivent avoir le même humour que moi puisqu’ils s’indignaient que je n’aie pas gagné (merci, vous recevrez votre chèque par courrier sous dix jours). Mais il y a pire…

Je disais donc Vanksen : agence qui a pignon sur rue, spécialisée dans le buzz (ça fait deux fois que je dois vous le dire, suivez un peu !), et qui propose rien
de moins que “une nouvelle relation entre les consommateurs et les marques”. Yeehaa ! Très bien, mais… A moins que je ne me plante complètement, cela suppose un dialogue avec les
consommateurs (je vous parlerai bientôt de la théorie du community management et de la communication via les réseaux sociaux). Or, et c’est là que le bât blesse
: certains de mes nouveaux amis virtuels ont vraisemblablement voulu faire part de leur indignation (non, je n’y vais pas fort, je vous assure…) sur le blog de Vanksen. Et
devinez quoi..? On leur a muselé le clavier : les commentaires ont visiblement été désapprouvés.

Je résume donc pour ceux qui n’auraient pas tout intégré : une agence cherche à faire un buzz pour l’un de ses clients en faisant gagner des places pour une soirée. Cela entraîne
des commentaires, mais seuls ceux qui sont du goût de l’agence passent la barrière du modérateur. Les autres sont mis à la poubelle : faudrait viser à pas se faire contrarier,
quand même. Conclusion : Vanksen et la liberté d’expression, visiblement, ça fait deux.