Karine Arabian en last minute
Tout le monde le sait: je me lève tard, et surtout, surtout, je déteste être dérangée par le téléphone le matin. D’ailleurs, c’est
bien simple: le téléphone, je ne le rallume qu’une fois mes étirements faits et mon petit déj englouti, voire, le week-end, au moment de mettre le nez dehors. C’est pour ça que, souvent, je
trouve des sms envoyés à midi. Heureusement, hier j’étais de bonne humeur et j’avais allum mon téléphone sans raison spéciale dès 11h30 (un record!). Je dis heureusement parce qu’aux alentours de
midi j’ai reçu un sms d’une amie me proposant de filer chez Karine Arabian pour les ventes presse…
Alors oui, la perspective de m’offrir une jolie paire de chaussures, voire le sac coordonné, le tout griffé créateur et pour moins cher que la plupart des modèles de la saison, je ne pouvais pas
dire non. En même temps, le samedi, on aime paresser, faire ses courses, prendre la vie comme elle vient et ne surtout, surtout pas courir. Sauf que normalement, des ventes presse, on y
court, on y vole, pour être certaine de trouver chaussure à son pied (allez, il n’est pas mal celui-là), et ne pas se retrouver avec les inmettables dont personne n’a voulu.
Mais, comme je ne fais jamais les choses comme tout le monde et que j’ai tendance à me dire: si je dois avoir quelques chose, je l’aurai parce que c’est comme ça, et que si je ne l’ai pas c’est
que je ne devais pas l’avoir, j’ai débarqué comme une fleur rue Papillon à 18h30, accompagnée de ma copine-bon plan (à charge de revanche). Et là: surprise! Ca avait beau être le dernier jour, il
y avait encore plein de jolies chaussures partout, et dans plein de tailles, dont… les nôtres!!!
Mon amie-bon plan, qui vient de quitter la mode (après plusieurs années) pour un domaine beaucoup moins glamour mais où évoluent 90% de mâles, n’a pu s’empêcher de penser pratique. Quand on passe
du jean-top sexy au tailleur-pantalon, il fuat s’équiper les pieds en conséquence. Et ça tombait bien, parce que la paire de Karine Arabian repérée la semaine denrière au Bon Marché pour un
budget équivalent à près d’un demi-SMIC était là, dans sa taille, dans la couleur voulue, et à moitié prix. Moitié prix sur la collec’ de la saison, si c’est pas une bonne affaire, je ne vois pas
ce que c’est.
Quant à moi, je n’ai pas changé de job pour gagner deux fois plus, et je n’ai pas d’impératif de changement de style puisque je me fiche de ce que diront mes patrons vu que je n’en ai pas! Donc,
je cherchais tout et rien en particulier. Du sympa, du tendance, du confortable, du pas cheap (même si je les aime bien mes ballerines Zara, mais bon, on peut douter de la qualité en toute
légitimité – et d’ailleurs, après quelques heures de marche la preuve est faite).
Sur le chemin, je pensais à une paire de Guess repérées et essayées l’an dernier à NYC, de jolis escarpins d’un rouge cerise magnifique, et puis à une paire de Stuart Weitzman, escarpins haut
perchés mais si confortables qu’on aurait dit des chaussons, rouges aussi. C’est donc naturellement le rouge vernis qui a attiré mon regard dans la boutique Karine Arabian. Sauf que la spartiate
j’ai tout de même du mal (parlez-moi tong et je comprendrai). Et puis j’ai déniché une petite paire de ballerines à mini-talon – le trip à la fois féminin, glamour et qui passe partout –
métallisées. La ballerine parfaite pour aller avec les robes printanières ou le jean pas top, long (vous ai-je fait part de mon incapacité à sortir en jean-basket parce que mes jeans sont tous
trop longs sauf un? Que d’ailleurs je portais hier, avec des baskets, donc jour à marquer d’une pierre blanche).
Je demande donc ces petites merveilles en 39. La vendeuse me répond que ce modèle taille TRES petit, et qu’il vaudrait mieux tabler sur un 40. Nota bene: on nous a accueillies en nous expliquant
qu’une cliente était sortie de la boutique avec des chaussures allant du 38 1/2 au 40 parce que les modèles ne taillent pas tous pareil. Ok, va pour le 40. Sauf que point de 40 en vue dans cette
couleur. Ah, bon… Et bien on va tenter le 39 quand même alors. Bon, ok, j’y rentre les pieds, mais on ne peut pas dire que je sois très à l’aise. C’est dommage, parce que la couleur est idéale
avec mon jean… Juste pour voir quelle taille il me faudrait, par acquis de conscience, on tente le 40 dans une autre couleur? Ah, mais oui! les rouges vernies!!! Sauf que là, il y a du 39 1/2
mais pas de 40. On tente quand même.
Et devinez ce qui est arrivé..? Et bien j’ai enfin ma paire de chaussures rouges!!! Elles sont cerise, elles sont belles, elles sont confortables (enfin, elles le seront dès que le
les aurais faites, parce que là j’ai de méchantes ampoules et que j’ia été ravie de retrouver mes baskets au bout d’une demi-heure de marche). Conclusion de cette histoire de week-end à Paris: ne
jamais hésiter à mettre le nez dehors lorsqu’une amie vous propose une vente presse, même si c’est le dernier jour, et même si vous ne vous précipitez pas: le bonheur est à portée
d’orteil!