7 psychopathes
Le film est à
peine sorti que déjà on se presse pour aller le voir. Pensez plutôt : un film sur des psychopathes, ça parle par les temps qui courent. On s’imagine déjà devant des scènes
ensanglantées, on ne sait s’il faut s’attendre à du torturé, du drôle, un mélange de tout ça. On y va par curiosité.
Le pitch : Marty est scénaristes. Marty a un souci d’inspiration. Il a le titre de son prochain scénario – c’est déjà ça – mais il bloque pour l’écrire. Entre en scène son meilleur ami,
Billy, un comédien qui lui veut du bien et ne demande qu’à coécrire le scénar. Le titre du film ? 7 psychopathes. Reste à les trouver, à raconter leur histoire… Mais
parfois, la fiction rattrape la réalité – ou bien est-ce le contraire..?
Mettre en scène des tueurs psychopathes et leur trouver une part d’émotion, il fallait y penser. On ne s’attarde pas ici au destin d’un seul, mais aux interactions de chacun, à leur rencontre
plausible – ou pas – dans une histoire qui leur serait commune. Le quaker qui a la foi, le mafieux fou de son chien, le serial killer à la retraite, le vietnamien vengeur et cet étrange
valet de carreaux qui semble sorti tout droit de l’imagination de Billy…
Verdict : on aime ! De la même veine que Kiss Kiss Bang Bang – NDLR : la comparaison n’est pas de moi, mais je suis d’accord alors je reprends avec copyright AC -,
7 psychopathes est un film qui demande un peu de suivre. Non, tout n’est pas apporté sur un plateau et il faut un peu faire travailler ses neurones, ce qui n’est
pas désagréable, loin de là. Le film est bien tourné, il y a de l’hémoglobine drôle (un peu comme chez Tarantino) et les acteurs – Coin Farrell, Sam Rockwell, Woody Harrelson, Christopher Walken
– sont excellents (accessoirement, Colin Farrell y est carrément beau gosse, ce que je n’avais jamais remarqué jusque-là).