Malabar, Mabulle et moi


Malabar
C’est le buzz du moment : Malabar
remplace sa mascotte. le wealthy guy tendance Ken surfer, avec pecs, biceps et t-shirt jaune à la Brice de NIce laisse sa place à Mabulle, un chat à cravate jaune (on garde quand même les
couleurs, faudrait viser à pas trop déstabiliser le client), lunettes (aux verres, je vous le donne en mille… jaunes!) et à la silhouette d’Aristochat du XXIème siècle.

Tollé général pour la marque qui, au lieu de s’attirer des compliments, se fait largement insulter par réseaux sociaux interposés. Récit d’une nécro…

Depuis le phénomène Gap, les marques savent pourtant bien qu’il ne faut pas jouer avec le feu et que changer de logo ou de mascotte peut relever du suicide commercial. Combien regrettent encore
le départ de Groquick, jugé trop enrobé, au profit de Quicky, lapin certes avenant, mais au capital sympathie moindre que celui de son prédécesseur ?

Et Malabar qui ne prend pas de gants pour laisser toute une génération (que dis-je, plusieurs !) orpheline de son malabar favori. Pourtant, il collait bien à la tendance actuel : sain, en forme,
toujours souriant, athlétique… Si ça c’est pas du politiquement correct en ces temps de “poison dans nos assiettes” et autres préoccupations de forme(s).


Mabulle
Mais voilà : Mabulle est entré dans
le paysage et la rumeur gronde. la page Facebook Malabar s’en est pris un vilain coup dans le wall, avec des insultes qui se suivent et se ressemblent (ou pas). Les adulescents refusent qu’on les
estropie une fois de plus d’un symbole qui les accompagne depuis leur enfance – aspect rassurant de ce qui ne change pas. Ancré dans les esprits, Malabar ne ferait qu’une bouchée de Mabulle si
seulement on lui laissait l’opportunité de se défendre.

Une erreur qui risque de coûter cher à la marque. En effet, la page officielle a été reléguée au rang de non-officielle tant les réactions ont été violentes (allez modérer tout ça, vous, c’est un
job à temps complet à ce niveau, ou alors on ferme tout bonnement les commentaires). On oscille entre chat pendu et “quand y en a marre, y a Malabar, quand c’est nul, y a Mabulle”… Autant dire
que les fans donnent dans l’originalité et font preuve d’une certaine imagination.

Signe d’un jeunisme grandissant, Malabar a donc choisi de délaisser toute une partie de ses fans (les vingtenaires, trentenaires et autres quadras) pour s’attaquer au marché des jeunes. Les
little ones seraient plus enclins à se laisser séduire par un chat plutôt que par un malabar qu’on met en retraite anticipée sans se demander si le petit nouveau sera plus efficace. Grandeur et
décadence… Moi je vote pour le retour du mec au t-shirt jaune !